La société canadienne de télécommunications Rogers Communications Inc. a battu les estimations des analystes pour son bénéfice trimestriel mercredi et a relevé ses prévisions pour l'année, bénéficiant d'une demande soutenue pour ses services sans fil et Internet.

Les actions de la société, qui a déclaré s'attendre à conclure l'acquisition de son rival Shaw Communications au deuxième trimestre, ont augmenté d'environ 3 % à la mi-journée.

Rogers a profité de l'expansion de son infrastructure 5G à un plus grand nombre de communautés locales, les consommateurs demandant un internet plus rapide. Une reprise des voyages internationaux a également fait grimper la demande de services sans fil, tandis qu'un plus grand nombre d'événements sportifs a profité à l'activité médias de l'entreprise, qui comprend notamment ses activités de médias et de divertissement sportifs et de diffusion.

Le géant des télécommunications a augmenté ses prévisions de revenus totaux des services pour l'année à 6 % à 8 %, de 4 % à 6 %, et ses prévisions de croissance des bénéfices de base à une fourchette de 8 % à 10 %, de 6 % à 8 %.

"Il n'est pas courant pour les entreprises de télécommunications d'augmenter leurs prévisions aussi tôt dans l'année, ce qui témoigne d'une meilleure visibilité de la direction sur les opérations de l'entreprise dans le contexte de la réouverture", a déclaré Jérôme Dubreuil, analyste de la maison de courtage Desjardins, dans une note.

En excluant les éléments, Rogers a gagné 91 cents canadiens par action, dépassant les estimations de 83 cents canadiens, selon les données IBES de Refinitiv.

Les revenus ont augmenté de 4 % pour atteindre 3,62 milliards de dollars canadiens (2,90 milliards de dollars), mais ont été légèrement inférieurs aux estimations de 3,63 milliards de dollars canadiens, ce qui indique une concurrence intense de la part de sociétés comme Telus Communications et BCE Inc.

Les résultats surviennent également après une bataille de plusieurs mois au sein du conseil d'administration pour le contrôle de la plus grande entreprise de télécommunications sans fil du Canada, au cours de laquelle le président Edward Rogers a évincé le chef de la direction Joe Natale pour nommer son confident Tony Staffieri.

Cette lutte a pesé sur les actions de Rogers et a soulevé des questions quant à son impact sur son projet de rachat de Shaw pour 20 milliards de dollars canadiens. (1 $ = 1,25 $CAN) (Reportage de Sonia Cheema ; Montage de Maju Samuel)