(Actualisé avec déclarations de Steven Mnuchin)

WASHINGTON, 28 septembre (Reuters) - Gary Cohn, le conseiller économique de la Maison blanche, a déclaré jeudi que le surplus de croissance économique suffirait à financer les baisses d'impôt prévues par le projet de réforme fiscale présenté la veille.

"Nous pensons que nous pourrons compenser la totalité des réductions d'impôts par la croissance sur la durée du cycle", a-t-il dit sur CNBC.

"Notre plan se fondait sur une estimation de croissance à 3% du PIB. Nous pensons que nous pourrons désormais être sensiblement au-dessus des 3% de croissance", a-t-il poursuivi, expliquant ce relèvement des prévisions par les effets de la réforme des impôts et des dérégulations entreprises par l'administration américaine.

Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré que le projet de réforme fiscale s'appuyait sur des projections de croissance du produit intérieur brut "très raisonnables".

Le département américain du Commerce a annoncé jeudi que le croissance de l'économie américaine avait été légèrement supérieure aux attentes au deuxième trimestre, à 3,1% en rythme annualisé.

"Nous pensons que nous pouvons ramener de nombreuses entreprises en Amérique, que nous pouvons ramener de nombreux emplois en Amérique, que nous pouvons nous rendre très compétitifs", a poursuivi Cohn. "Tout ceci aboutira à un PIB supérieur."

Le projet de réforme fiscale présenté mercredi par Donald Trump prévoit notamment une réduction de l'impôt sur les sociétés, dont le taux serait ramené de 35 à 20%.

Steven Mnuchin a déclaré que cette baisse n'était "pas négociable". "La priorité numéro un pour le président, qui n'est pas négociable, est l'impôt sur les sociétés à 20%", a-t-il dit.

Sur l'impôt sur les revenus, le projet vise à ramener le nombre de tranches de sept à trois, avec des taux d'imposition de 12, 25 et 35%.

Steven Mnuchin n'a cependant pas exclu d'introduire une quatrième tranche d'imposition.

"Ce sera vraiment quelque chose d'extraordinaire", a déclaré Donald Trump mercredi en présentant la réforme, qu'il a qualifiée de "plus importante réduction d'impôts globalement de l'histoire de notre pays".

Selon la Tax Foundation, un centre d'étude indépendant, les réductions d'impôts envisagées creuseront le déficit fédéral d'environ 5.000 milliards de dollars sur dix ans si elles ne sont pas compensées par des suppressions de niches fiscales. (Susan Heavey, avec Lindsay Dunsmuir; Juliette Rouillon, Henri-Pierre André et Jean-Stéphane Brosse pour le service français)