"Nous avions clairement indiqué, le 25 juillet dernier, que le chiffre d'affaires de Valeo serait impacté au 3e trimestre, de façon temporaire en Europe par le WLTP et en Chine par un ralentissement du marché", a déclaré le PDG de l'équipementier automobile, Jacques Aschenbroich, cité dans un communiqué.

"L'impact du WLTP en Europe se poursuivra au 4e trimestre et les conditions du marché chinois resteront difficiles."

Au cours d'une téléconférence de presse, le PDG de Valeo a ajouté qu'il lui était à ce jour impossible de prévoir quand le marché automobile chinois allait redémarrer.

Le groupe a abaissé, pour la deuxième fois en trois mois, ses prévisions 2018, déjà revues en baisse fin juillet, et table désormais sur une croissance du chiffre d'affaires de l'ordre de 6% à taux de change constants, contre une prévision précédente d'environ +9%.

Il anticipe par ailleurs une marge opérationnelle de 6,2% à 6,5%, alors qu'il l'attendait jusqu'ici seulement légèrement inférieure aux 7,8% de 2017, et une génération de free cash flow libre de 120 à 150 millions d'euros, et non plus autour du niveau de 2017 (278 millions).

"Le groupe a réagi dès le mois de juillet en mettant en place un plan d'action vigoureux qui vise à réduire ses investissements de 100 millions d'euros par rapport à 2017 et à réduire ses coûts de l'ordre de 100 millions d'euros. Ces actions seront poursuivies, autant que nécessaire en 2019", a ajouté Jacques Aschenbroich.

Au cours de la téléconférence, il a précisé que le plan d'économies passait par des réductions de coûts dans la R&D et la renégociation de contrats avec les constructeurs et les fournisseurs.

Dans une présentation, Valeo a chiffré à 210 millions d'euros l'impact de l'environnement particulièrement difficile au second semestre sur ses marges, avec le WLTP, la Chine mais aussi la hausse des prix des matières premières.

Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe est ressorti à 4,49 milliards d'euros, en hausse de 4% en données publiées, en croissance de 5% à taux de change constants et en baisse de 1% à périmètre et changes constants.

Ce chiffre est légèrement inférieur au consensus Inquiry Financial/Reuters qui donnait 4,56 milliards.

L'équipementier automobile veut croire que l'entrée en production de nouveaux contrats reposant sur des innovations très demandées à l'heure actuelle par ses clients automobiles (caméras pour l'assistance à la conduite, 48V pour l'hybridation), et sur lesquelles il est leader, conduira à une amélioration de la performance du groupe tout au long de 2019.

(Edité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

par Gilles Guillaume