Selon Jim Rogers, le déclin actuel des matières premières est « artificiel »
Par La Rédaction
Au cours de son billet hebdomadaire sur CNBC, le gourou des matières premières a tenu à rassurer sur la santé de ses actifs préférés : le recul des prix observé actuellement sur le marché des commodities est purement artificiel, et n’a donc rien d’une tendance lourde.
Suite à cette banqueroute, les prix des matières premières agricoles ont lourdement chuté : de 14% pour le riz et de 9% pour le blé par exemple. Pour Jim Rogers, ce recul est « artificiel » et n’est que la résultante de l’inquiétude conjoncturelle des investisseurs dans la foulée du dépôt de bilan du courtier. Il ajoute : « La même chose est arrivée en 2008, quand Lehman Brothers et AIG ont fait faillite, alors qu’ils avaient d’importantes positions sur les matières premières. Tout le monde s’était mis à vendre ».
De fait, le milliardaire américain, malgré l’anémie dont souffre son secteur de prédilection, reste très confiant sur ses perspectives d’avenir. Les fondamentaux de long terme restent très solides, portés qu’ils sont par la forte demande mondiale en aliments, énergie et produits manufacturés. Mieux, Jim Rogers explique que la volatilité actuelle sur les marchés, due aux incertitudes liées au rythme de la sortie de crise, n’affectera pas la rentabilité des commodities.
Son raisonnement est le suivant : « Je suis long sur les matières premières et les devises, parce que si l’économie va mieux le besoin en matières premières me fera gagner de l’argent ; si l’économie mondiale ne s’améliore pas, je préfère toujours détenir des commodities parce que les Etats vont à nouveau battre monnaie pour en acheter », comme cela a toujours été le cas dans l’histoire, précise-t-il. L’inébranlable Rogers ne s’est au passage pas fait prier pour profiter des bas prix actuels pour encore se renforcer sur les matières premières agricoles...