Johann Rupert s'offre Net-à-Porter, petit bijou du Web
Par La Rédaction
À la tête de l'empire du luxe Richemont – où se trouvent pêle mêle Cartier, Van Cleef & Arpels, Lancel ou Montblanc – Johann Rupert n'entend pas manquer le tournant numérique. Il est, en effet, devenu commun de faire ses emplettes quotidiennes sur le Net. D'après Médiamétrie, plus de 7 internautes sur 10 ont déjà acheté en ligne. Alors, lorsque Rupert a eu l'occasion d'acquérir Net-à-porter, il n'a pas hésité.
Le deuxième acteur mondial du luxe est monté de 33% à 93% du capital du site, qui vient de célébrer sa millionième commande. Pour Johann Rupert, l'acquisition de Net-à-Porter est tout sauf un gadget : la valeur du site est estimée à 390 millions d'euros. Net-à-Porter commercialise plus de 300 marques dans 170 pays et emploie 600 personnes à Londres et New York.
Coté à Genève, le titre Richemont a cependant perdu 1,1% après l'annonce de cette reprise. Mais la compagnie financière du milliardaire sud-africain payait peut-être également la publication d'un résultat opérationnel inférieur aux attentes des marchés. Car Richemont est affaibli par la hausse du franc suisse par rapport à l'euro, une charge additionnelle majeure sur ses coûts de production.
Cependant, le groupe peut s'appuyer sur un trésor de guerre conséquent. "Le cash est notre forteresse", explique le directeur général, Richard Lepeu, et on peut aisément le comprendre : Richemont dispose d'un énorme matelas de liquidités d'environ 1,9 milliard d'euros. Il y a donc fort à parier que Richemont fera à nouveau parler de lui dans les prochains mois.