Les raisons sont simples pour Nicky Oppenheimer : avec l’arrivée sur le marché de l’Inde et de la Chine et faute de nouvelles mines, la demande va dépasser rapidement l’offre. En effet, l’arrivée sur le marché des deux géants asiatiques devrait engendrer une augmentation de 5% par an de la demande. Pour satisfaire ces nouveaux besoins il faudrait qu’une mine capable de produire pour près de 500 millions de dollars de pierres précieuses ouvre chaque année et ceci durant une décennie entière.

Cependant, même si 500 millions de dollars ont été dépensés à l’échelle mondiale pour l’exploration en 2005 (soit deux fois plus qu’en 2002), aucune mine exploitable dans les cinq prochaines années n’a été découverte. De plus, selon Nicky Oppenheimer, les mines en activité en ce moment sont déjà à un haut niveau de production.

Une raréfaction de la ressource que le sud-africain avait amorcé lui-même en ralentissant la production : en 2009 pendant la crise financière, De Beers avait décidé de la réduire à 40 millions de carats avant 2012 (contre les 48 millions de carats de 2008).

Nicky Oppenheimer a déclaré dans la capitale américaine : « Nous constations le retour en grâce des diamants », ce dont le patron de De Beers ne peut que se réjouir. En effet, l’entreprise produit à partir de ses mines situées principalement au Canada et en Afrique du Sud environ 40% des diamants bruts de la planète.