14 mars (Reuters) -

Iliad, maison-mère de Free, a indiqué jeudi vouloir atteindre un chiffre d'affaires annuel de 10 milliards d'euros en 2024 et devenir le cinquième opérateur mobile européen, à la faveur d'une croissance en France, Italie et Pologne et d'une hausse du revenu par abonné en 2023.

L'opérateur de télécommunications français a fait état d'un chiffre d'affaires de 9,24 milliards d'euros en 2023, en hausse de 10,4% sur un an.

La société non cotée, fondée et détenue majoritairement par le milliardaire Xavier Niel, cherche à favoriser la consolidation du secteur des télécommunications en Europe.

"On est très intéressés par les pays baltes et par la Suède, tellement intéressés que nous sommes devenus l'actionnaire de référence de Tele2 et que nous sommes présents désormais dans 8 pays", a déclaré le directeur général, Thomas Reynaud, lors d'une conférence de presse.

Fin février, Iliad a

acquis une participation

de 19,8% dans l'opérateur de télécommunications suédois Tele2 pour 13 milliards de couronnes (1,16 milliard d'euros).

Interrogé sur d'éventuelles prises de participations dans Telecom Italia et Altice Portugal, Thomas Reynaud a indiqué que le groupe ne commentait pas les rumeurs et ne donnait jamais de détails précis sur sa stratégie de déploiement.

Iliad a affiché un bénéfice opérationnel courant avant prise en compte des dotations aux amortissements (EBITDAaL) annuel en hausse de 4,2% en 2023, à 3,44 milliards d'euros.

Les opérateurs de télécommunications européens ont pour la plupart augmenté les prix de leurs produits afin de limiter l'impact de l'inflation sur les coûts et la croissance du nombre d'abonnés.

Iliad a pour sa part fixé l'an dernier un plafond de prix de 5 ans pour ses deux forfaits principaux, mais a été critiqué pour avoir augmenté le prix de ses offre supplémentaires.

Free a gagné 787.000 nouveaux abonnés nets mobiles en 2023, tandis qu'en Italie, le groupe a gagné 1,16 million de nouveaux abonnés nets via sa marque Iliad Italia. (Rédigé par Gaëlle Sheehan, reportage Stéphanie Hamel, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)