Au départ, le voyage indien de Buffett, la semaine dernière à Bangalore, la Mecque de la sous-traitance informatique, avait une vocation philanthropique. Au côté de Bill Gates, le patron de Berkshire Hathaway cherchait en effet à convaincre les richissimes Indiens de se départir d’une partie de leur fortune en faveur des plus démunis, comme le proposent les deux milliardaires dans le cadre du programme The Giving Pledge.

Evidemment, l’ami Warren ne s’est pas contenté de prêcher la bonne parole, il a également confessé son intérêt pour le sous-continent, porté par une croissance qui ne se démentira pas de sitôt. « Il est tout à fait logique de s’intéresser à l’Inde. J’espère pouvoir y investir un peu d’argent », a-t-il indiqué. Sans le pousser, Il va même plus loin : « Nous avons besoin de faire de gros investissements et l’Inde est l’endroit tout indiqué à cet effet ».

Pour Warren Buffett, le marché indien n’est déjà plus un marché émergent, « mais plutôt un très grand marché ». A y regarder de plus près, nombre d’entreprises de ce pays réunissent les critères pour que notre milliardaire y investisse du temps et de l’argent. Rappelons ces derniers : stabilité financière, compétence des dirigeants, simplicité du business, capacité à répercuter les hausses de coûts sur les clients et d’ajuster les prix en fonction de l’inflation.

Sans oublier un des critères préférés du patron de Berkshire, à savoir le fameux concept de « douve durable » (enduring moat). Il renvoie à la capacité d’une marque, suffisamment connue et ancrée dans la société, à surmonter sur le long terme toute sorte d’épreuve. Coca Cola, le plus gros actif du portefeuille de Buffett, est un bon exemple de cette exigence, mais un certain nombre d’entreprises indiennes y répondent.

The Economic Times s’est ainsi amusé à identifier les sociétés indiennes qui pourraient inté-resser Warren Buffett. Une dizaine est recensée, parmi lesquelles Wipro, le géant du logiciel et de l’outsourcing, fondé par un autre habitué de notre rubrique, Azim Premji.