MONTREAL, 27 septembre (Reuters) - Le directeur général d'Airbus, Guillaume Faury, a déclaré jeudi qu'il continuerait à plaider en faveur d'un règlement du différend commercial entre les Etats-Unis et l'Europe et estimé que de nouveaux droits de douane seraient néfastes des deux côtés de l'Atlantique.

Les États-Unis ont été autorisés à imposer des droits de douane annuels d'une valeur de 7,5 milliards de dollars (6,8 milliards d'euros environ) sur les produits européens dans le cadre du conflit sur d'éventuelles subventions au constructeur aéronautique européen Airbus, ont déclaré à Reuters trois sources proches du dossier.

"Nous pensons qu'une guerre commerciale sur l'aviation sera un jeu perdant-perdant", a dit Faury aux journalistes à Montréal. "Nous continuons à plaider en faveur d'un règlement sur ce sujet et nous pensons qu'il est toujours possible".

Des droits de douane, a-t-il prévenu, augmenteraient les coûts des appareils commandés par les compagnies dont le prix a été fixé il y a des années.

Les deux parties ont chacune obtenu bénéficié à un moment ou à un autre d'un soutien partiel de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans ce différend qui dure depuis maintenant 15 ans et porte sur des milliards de dollars d'aides publiques à Airbus et Boeing.

Washington a demandé à l'OMC l'autorisation de prendre pour cible les constructeurs d'avions et les producteurs de composants pour l'aéronautique européens ainsi qu'une série de secteur incluant l'alimentation, le vin, les machines agricoles et les produits de luxe, pour un total de droits de douane estimé à 11,2 milliards d'euros (10,1 milliards d'euros). (Allison Lampert; Arthur Connan pour le service français)