Londres (awp/afp) - Le groupe britannique de défense BAE Systems a publié mercredi un bénéfice net en baisse de 17% au premier semestre, sous l'effet d'une érosion de son chiffre d'affaires en raison d'un ralentissement du programme d'avions de combat Eurofighter Typhoon.

Le bénéfice net a atteint 471 millions de livres au cours des six premiers mois de l'année, selon un communiqué du groupe, alors que le chiffre d'affaires a reculé de 6,9% à 8,8 milliards de livres.

Le groupe explique que ses ventes ont été affectées par une activité réduite dans la production de l'avion de combat Eurofighter Typhoon. Le ralentissement des ventes de ce programme avait déjà contraint BAE Systems à annoncer en octobre 2017 la suppression de 1.400 emplois dans sa branche aéronautique.

Cet avion, qui équipe les forces armées britanniques notamment, est le grand concurrent du Rafale du groupe français Dassault, mais ses performances ont été relativement modestes jusqu'à présent à l'export.

BAE Systems mise désormais beaucoup sur les négociations en cours avec l'Arabie saoudite pour une commande géante de 48 Typhoon, ce qui représenterait une bouffée d'air frais pour la production d'Eurofighter

Par branche d'activité, le groupe explique avoir connu quelques difficultés dans certains contrats aux Etats-Unis et dans la marine, ce qui devrait être compensé au fil de l'année par de meilleures performances dans les systèmes électroniques et les activités de renseignement.

Au total, ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice 2018 sont prudentes avec une stabilité attendue de son bénéfice par action hors élément exceptionnel.

"Dans cette année de transition sur le plan des résultats, notre objectif est maintenu et avec un important carnet de commandes et une perspective positive pour les budgets de défense sur de nombreux marchés, nous sommes bien placés pour croître et améliorer notre trésorerie", explique Charles Woodburn, directeur général du groupe, cité dans le communiqué.

Ce dernier se félicite notamment de la gigantesque commande de frégates à 20 milliards de livres par le gouvernement australien, ainsi que du lancement du projet, dit "Tempest", d'un nouvel avion de combat, dans le cadre d'un projet associant le britannique Rolls-Royce, l'italien Leonardo et le fabricant européen de missiles MBDA.

afp/rp