par Gwénaëlle Barzic et Arno Schuetze

PARIS (Reuters) - Engie compte boucler aussi vite que possible la cession d'Equans, en sélectionnant dès la troisième semaine de septembre une short-list de repreneurs potentiels parmi les sept offres reçues pour sa nouvelle entité de services, a-t-on appris de deux sources au fait du dossier.

L'énergéticien français espère arrêter son choix sur un acheteur d'ici la fin de l'année pour cet ensemble d'activités qui emploie 74.000 personnes, dont 26.000 en France, soit près de 40% des effectifs d'Engie, a-t-on dit de mêmes sources.

L'opération, qui pourrait atteindre entre 5 et 6 milliards d'euros, est scrutée de près par les pouvoirs publics à quelques mois de l'élection présidentielle en France.

Selon les sources, Engie, dont l'Etat français est le premier actionnaire avec près de 24% du capital, avait reçu au total sept propositions lundi soir, date butoir fixée pour le premier tour d'enchères.

Trois émanent de groupes industriels : Bouygues, Eiffage et Spie qui ont chacun officialisé leur intérêt pour l'entité dont le résultat opérationnel courant cette année est attendu à un niveau comparable à celui de 2019, soit entre 350 et 450 millions d'euros.

Quatre autres offres ont été déposées par des fonds d'investissement : CVC Capital Partners, basé au Luxembourg en tandem avec le français PAI Partners ainsi que les américains Bain Capital, Carlyle Group Inc et Apollo Global Management.

Bain Capital, CVC-Pai Partners et Carlyle n'ont pas souhaité faire de commentaires et Apollo n'était pas joignable dans l'immédiat.

Les candidats qui seront retenus pour participer au second tour d'enchères dans le courant de la troisième semaine de septembre auront accès à des données détaillées sur l'entité qui regroupe une large gamme d'activités d'installation et de maintenance dans l'électricité, le chauffage, la ventilation et la climatisation, la réfrigération, la mécanique et la robotique, le numérique ou encore les services généraux.

Selon quatre sources, les offres fermes sont attendues aux environs de fin novembre.

Engie, qui a déjà cédé son bloc d'actions dans Suez ainsi qu'une partie de ses titres dans GRTgaz, compte mettre à profit cette nouvelle cession pour se recentrer sur les énergies renouvelables et les activités de réseaux.

Le fournisseur de gaz et d'électricité n'a pas souhaité faire de commentaires sur le nombre d'offres reçues et sur le calendrier.

Dans un communiqué diffusé lundi soir, il s'était réjoui "du grand intérêt du marché" pour Equans, listant parmi ses critères de sélection la solidité du projet industriel, la qualité du projet social, la valorisation proposée et le risque d'exécution.

(Reportage Gwénaëlle Barzic et Arno Schuetze, avec la contribution de Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)