Paris (awp/afp) - Le constructeur chinois BYD a indiqué mercredi que sa future usine hongroise devrait commencer à assembler des voitures électriques dans trois ans.

Les dirigeants du groupe, dont le président de BYD Wang Chuanfu, ont signé mardi un "accord préliminaire de vente et d'achat" pour construire une usine à Szeged, dans le sud-est de la Hongrie, indique le groupe dans un communiqué.

L'usine de Szeged sera la première usine de fabrication de voitures de tourisme établie en Europe par un constructeur automobile chinois.

"La construction de l'usine se fera par étapes et l'usine sera ouverte et opérationnelle d'ici trois ans, produisant une gamme complète de modèles BYD respectueux de l'environnement", a souligné BYD (acronyme de "Build Your Dreams", construisez vos rêves).

Le projet de construction et l'ouverture ultérieure de l'installation de production devraient créer "des milliers d'emplois", selon BYD.

BYD est déjà présent en Hongrie avec notamment une usine de bus électriques.

Le pays est en passe de devenir un producteur majeur de batteries pour véhicules électriques - le deuxième en Europe après l'Allemagne - avec une immense usine également prévue par un groupe chinois, CATL.

Mais le succès croissant des entreprises chinoises de véhicules électriques sur les marchés étrangers suscite des frictions, le secteur ayant bénéficié en Chine de décennies de subventions accordées par Pékin dans des domaines technologiques connexes.

L'Union européenne a annoncé en 2023 l'ouverture d'une enquête sur ces subventions, invoquant une concurrence déloyale.

En Hongrie, la politique de longue date du Premier ministre hongrois Viktor Orban consistant à "regarder vers l'Est" a permis aux entreprises asiatiques de bénéficier d'allégements fiscaux, de subventions aux infrastructures et à la création d'emplois pour les attirer.

BYD, qui était à l'origine un fabricant de batteries, est devenu le numéro un mondial des voitures électriques devant l'américain Tesla au quatrième trimestre 2023, et a des projets d'usines ailleurs dans le monde, de l'Asie du Sud-Est au Brésil.

afp/rp