Paris (awp/afp) - La Compagnie des Alpes a vu son chiffre d'affaires progresser de 5,8% au troisième trimestre de son exercice décalé par rapport à la même période en 2022, porté par ses parcs de loisirs.

D'avril à juin, le chiffre d'affaires a atteint 215,2 millions d'euros, en hausse de 4,1% à périmètre comparable, c'est-à-dire retraité de l'acquisition de MMV, second opérateur de villages et résidences clubs des Alpes françaises, selon un communiqué diffusé mardi.

Sur les neuf premiers mois de l'exercice, la Compagnie des Alpes a vu ses ventes grimper de 20% à 894 millions d'euros (+11,6% à périmètre comparable).

L'activité de parcs de loisirs du groupe, qui détient entre autres le Parc Astérix, le Futuroscope et le musée Grévin, a bondi de 14,4% au 3e trimestre à 163,9 millions d'euros, tirant largement les revenus du groupe à la hausse, grâce notamment à de nouvelles attractions comme au Parc Astérix.

Les parcs ont attiré plus de visiteurs (+1,4%) et la dépense moyenne a progressé de 13%: le prix des billets a augmenté et le volume d'achat au sein des parcs également.

En revanche, l'activité des domaines skiables (La Plagne, Les Arcs, Val d'Isère, Méribel...) a chuté de 19,4% à 44,6 millions d'euros, pâtissant "d'un calendrier moins favorable" que sur l'exercice précédent, selon le groupe. Elle reste toutefois "à un niveau relativement proche" de l'exercice 2018/2019, le dernier avant le Covid.

La Compagnie des Alpes confirme, pour l'ensemble de l'exercice 2022/23 attendre "un EBO (excédent brut opérationnel) proche de celui de 2021/22 hors intégration de MMV et hors éléments non récurrents".

Un tel résultat serait une "très très bonne performance", prévient Dominique Thillaud, directeur général de la Compagnie des Alpes, interrogé par l'AFP, soulignant notamment le poids de "la facture d'électricité dans le ski (qui) a explosé".

Par ailleurs le groupe, très dépendant des saisonniers, a décidé de lancer un programme d'attribution d'actions gratuites auquel ils auront accès comme les autres salariés du groupe. Seront éligibles (à date) environ 6.000 collaborateurs - dont les saisonniers - ayant travaillé 120 jours ces deux dernières années.

"C'est rentable d'un point de vue économique", a relevé le directeur général, en disant espérer ainsi une fidélisation des salariés de nature à permettre des "économies de coûts de recrutement et de formation".

afp/rp