Schlemmer, groupe industriel allemand spécialisé dans la protection des câblages et la fabrication de pièces injectées pour l’automobile, fait face à des difficultés opérationnelles et financières qui ont abouti à une procédure préliminaire de liquidation judiciaire le 19 décembre 2019 par le tribunal de commerce de Munich, procédure confirmée le 1er mars 2020.

Le périmètre qui intéresse le franc-comtois Delfingen, qui a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 230 M€, est présent dans 20 pays avec 26 usines et compte environ 3 000 collaborateurs, représente un chiffre d’affaires de l’ordre de 100 M€, 1000 personnes et 5 usines en Allemagne, Roumanie, Russie, Maroc et Tunisie. Ces 2 dernières sont en joint-venture.

Il s’agit donc d’une initiative majeure dans la longue histoire de ce groupe contrôlé et dirigé par la famille Streit qui l’a fondé en 1954.

"Dans un contexte de marché difficile, cette acquisition permettrait à Delfingen d’asseoir ses parts de marché en Europe, de renforcer sa proximité avec les constructeurs et équipementiers automobiles allemands, de mutualiser les efforts de recherche et développement pour accompagner la transition du secteur automobile vers les motorisations hybrides/électriques.L’acquisition pourrait être effective dans un délai de 3 mois, le temps de finaliser la documentation juridique et la levée des conditions suspensives".

Cette opération, en cas de réalisation, sera financée par de la dette levée auprès des partenaires financiers actuels de Delfingen.

Une dette qui viendra alourdir le bilan mais l’opportunité que représente cette acquisition, certainement envisagée au moins dès la fin 2019, doit le justifier pour un groupe familial dont la pérennité passe en premier.

Après le rapprochement envisagé entre Akwel et Novares, acteur lui aussi en difficultés, la consolidation est à l’ordre du jour chez les équipementiers automobiles.

Graphique DELFINGEN Industry

L'auteur est actionnaire de la société à titre personnel.