Europlasma a recours à des fonds propres coûteux pour pallier ses retards
QUESTION DE FINANCEMENT

Prenant acte des retards sur le front commercial et en termes de financement de projet, la direction doit se résoudre à émettre de nouveaux fonds propres via des obligations convertibles.


ACTUALITÉ

Europlasma émet pour 8m€ d’obligations convertibles pour faire face à différents retards au niveau de ses projets en cours.


ANALYSE

Europlasma connaît des retards dans le financement de sa centrale électrique Tiper et dans celui d’une joint-venture technologique avec ArcelorMittal. Cela contraint le groupe à lancer une nouvelle opération de refinancement coûteuse, en lieu et place d’une augmentation de capital avec droits.
En effet, des convertibles émises jusqu’à quatre tranches de 2m€ chacune au cours des quatre prochains mois sont immédiatement converties en fonds propres, puis cédées par l’acquéreur (European High Growth Opportunities Fund). Autrement dit, Europlasma se finance rapidement mais au détriment du marché. Sur une base entièrement diluée, le coût pour les actionnaires existants revient à une dilution d’environ 17%.

Les retards dans le financement de Tiper, deuxième centrale de production d’électricité verte d’Europlasma, sont d’autant plus décevants que le groupe a pu se financer par emprunt à hauteur 30m€ auprès de la Banque européenne d’investissement, outre 12m€ auprès de l’Ademe et de 2m€ auprès de la région où Tiper est implantée. Les retards dans la JV technologique avec ArcelorMittal s’expliquent probablement par l’importance du projet pour les parties (gains significatifs quant à l’efficacité des processus), attestée en creux par l’absence de calendrier officiel sur ce sujet sensible.


IMPACT

Nous avions retenu l’hypothèse d’une levée de fonds de 10m€ en 2018, après avoir tenu compte de 8m€ levés une première fois au S1 dans le cadre du contrat signé avec le fonds European High Growth Opportunities. Un deuxième tour possible de 8m€ pourrait porter le total effectif à 16m€ et vraisemblablement peser sur la valorisation du titre. Nous allons donc augmenter le nombre d’actions à fin 2018 d’environ 60 millions en première estimation. Cela équivaut mécaniquement à une dilution d’environ 25%.