New York (awp/afp) - L'Etat de New York a annoncé mardi un nouvel accord à l'amiable, d'une valeur de 1,1 milliard de dollars, avec trois gros distributeurs américains de médicaments. Ceux-ci sont accusés d'avoir contribué à la crise des opiacés.

Cet accord, annoncé par la procureure de l'Etat de New York avec les distributeurs McKesson, Cardinal Health et Amerisource Bergen, intervient alors qu'un autre accord à l'amiable, plus large, entre ces trois distributeurs, le laboratoire Johnson & Johnson et de nombreux Etats américains et collectivités locales, serait sur le point d'être trouvé, selon des médias américains. Cet accord national, en gestation depuis octobre 2019, pèserait quelque 26 milliards de dollars, selon des sources anonymes citées par le New York Times.

L'accord annoncé mardi par la procureure Letitia James - le plus important obtenu jusqu'ici par l'Etat de New York, particulièrement agressif dans la poursuite des sociétés accusées d'avoir contribué à la crise des opiacés - permet aux trois distributeurs de se retirer du procès actuellement en cours devant des jurés à Long Island, appelé à durer plusieurs mois. La procureure avait déjà annoncé fin juin un accord avec Johnson & Johnson, d'une valeur de 230 millions de dollars, permettant également à ce laboratoire d'échapper au procès à Long Island.

La promotion incisive, à partir du milieu des années 1990, de médicaments anti-douleurs très addictifs est considérée par beaucoup comme le déclencheur de la crise des opiacés. De grands laboratoires - à commencer par Purdue, actuellement en cessation de paiement, Johnson & Johnson, Teva, Allergan ou Endo - font l'objet de poursuites au civil, ainsi que les principaux distributeurs américains, réseaux de pharmacies et de médecins.

A l'origine de plus de 500'000 morts par overdoses en 20 ans aux Etats-Unis, la crise s'est aggravée pendant la pandémie, avec plus de 93'000 personnes mortes d'overdoses souvent liées aux opiacés en 2020, selon des statistiques publiées mercredi dernier.

afp/vj