par Toby Sterling

AMSTERDAM, 27 novembre (Reuters) - L'homme désigné par Geert Wilders comme "explorateur" chargé d'identifier les coalitions gouvernementales envisageables a démissionné lundi, un revers pour le responsable politique d'extrême droite arrivé en tête des législatives organisées la semaine dernière aux Pays-Bas.

La soudaineté de la mise en retrait de Gom van Strien, nommé vendredi par Wilders, illustrent les difficultés qui jalonnent les négociations sur la formation d'une coalition qui serait conduite par Geert Wilders.

Gom van Strien, sénateur du Parti de la liberté de Wilders (PVV), a déclaré dans un communiqué que sa position était devenue intenable après la publication ce week-end d'informations selon lesquelles il était mis en cause dans un dossier de fraudes, des accusations qu'il réfute.

"C'est pourquoi j'ai informé Geert Wilders et la présidente du Parlement que je quitterai immédiatement mon poste d'explorateur", a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le PVV de Geert Wilders a réuni 24% des voix, ce qui le contraint à trouver le soutien d'au moins deux partis plus modérés pour former un gouvernement.

Rien n'indique pour l'heure qu'il sera en mesure d'y parvenir. Le VVD du Premier ministre sortant Mark Rutte a exclu vendredi de siéger dans un gouvernement dirigé par Geert Wilders, tout en affirmant qu'il pourrait envisager d'offrir un soutien extérieur.

Pieter Omtzigt, qui dirige le parti centriste NSC et est présenté comme un partenaire probable dans un gouvernement de Geert Wilders, a prévenu que la coopération serait difficile en raison des positions extrêmes exprimées par Geert Wilders qui violent les protections constitutionnelles néerlandaises sur la liberté de religion. (Toby Sterling; version française Nicolas Delame, édité par Blandine Hénault)