Zurich (awp) - Le groupe alimentaire Orior s'attend à enregistrer un chiffre d'affaires de 643 millions de francs suisses au titre de 2023, ainsi qu'une marge Ebitda autour de 9,2%. Si elle fait mieux qu'en 2022 (636,69 millions de francs suisses), l'entreprise zurichoise manque cependant ses objectifs en terme de recettes et de résultat brut d'exploitation.

"Les flux de liquidités libres ont progressé, ce qui souligne la capacité de l'entreprise à verser des dividendes", selon le communiqué publié mercredi. Cet été, Orior visait un chiffre d'affaires de 662 à 678 millions et une marge Ebitda de 9,8 à 10,2%.

La fabricant des charcuteries Albert Spiess et des jus de fruits et de légumes Biotta, notamment, a été pénalisé par l'inflation, qui a accru les coûts des matières premières et incité les consommateurs à acheter les produits Orior les moins chers, explique la société. La hausse du prix du porc a mis les marges sous pression "de manière disproportionnée au quatrième trimestre". "Dans le même temps, il ne fut pas possible de mettre en place toutes les initiatives prévues de croissance potentielle", en plus d'une période de Noël jugée "modeste".

Les objectifs 2025 d'Orior sont "en principe confirmés", notamment la croissance organique de 2-4% et la marge Ebitda supérieure à 10%. Les autres ambitions à moyen terme seront réexaminées.

Vontobel note qu'il est quelque peu inquiétant que l'entreprise se penche sur certains de ses objectifs à la lumière d'un seul trimestre, alors qu'ils ont été tous confirmés en septembre dernier. Pour l'analyste Manuel Lang, le rendement des capitaux employés est clairement en deçà des ambitions du groupe, ainsi que son ratio de fonds propres. Il espère que le dividende, amélioré chaque année depuis l'introduction en Bourse en 2010, ne passe pas à la trappe.

Selon la Banque cantonale de Zurich, c'est la "douche froide" pour Orior, avec des ventes et un Ebitda respectivement inférieurs de 2% et 9% au consensus. La journée risque d'être plombée à la Bourse de Zurich, sachant que le cours de l'action a déjà perdu 18% depuis le printemps dernier.

Les investisseurs ne semblaient pas plus rassurés. Le titre perdait 2,7% à 68,00 francs suisses à 9h30, dans un SPI en gain de 0,1%.

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