Zurich (awp) - Le gestionnaire de marques alimentaires Orior s'est de justesse maintenu sur la voie de la croissance au premier semestre. La profitabilité nette du groupe zurichois a par contre plafonné. Estimant l'entreprise suffisamment diversifiée pour affronter des conditions de marché difficiles, la direction confirme ses ambitions de croissance et de rentabilité pour l'ensemble de l'exercice.

Le chiffre d'affaires semestriel s'est enrobé de moins de 1% à 312,1 millions de francs suisses, freiné par des effets de change défavorables estimés à 1,4 point de pourcentage. La marge opérationnelle brute (Ebitda) a stagné à 9,8%, pour un résultat afférent de 30,5 millions. Le bénéfice net s'est pour sa part marginalement érodé, de 0,4% à 12,9 millions.

La croissance organique de 2,4% atteint à peine la moitié des 5% anticipés en moyenne par les analystes consultés par l'agence AWP. Si la marge Ebitda s'aligne pile sur le consensus, le bénéfice net n'était pas attendu en dessous de 13,8 millions.

L'ordre de marche pour l'ensemble de l'année reste de mise, comprenant un chiffre d'affaires de 662 à 678 millions. La marge Ebitda doit se maintenir dans un couloir de 9,8 à 10,2%.

Environnement difficile

"L'environnement reste cependant difficile", a indiqué le directeur général Daniel Lutz lors d'une téléconférence. "Le mois de juillet en Suisse était faible", a illustré le patron qui s'attend à ce que le chiffre d'affaires et la marge opérationnelle brute pour 2023 s'inscrivent dans le bas de la fourchette des objectifs du groupe zurichois.

Les six derniers mois de 2023 devraient cependant enregistrer une croissance organique meilleure que celle observée au premier semestre.

S'exprimant sur les différentes divisions, M. Lutz s'est montré plutôt satisfait de l'évolution du segment Covenience, même si l'exportation de certaines marques comme les jus Biotta est restée en-dessous des attentes.

Les produits à base de plantes, malgré une certaine faiblesse au premier semestre, devraient rebondir à moyen et long terme, a estimé le responsable.

Le prix de la viande de porc et la hausse des autres matières premières ainsi que les quantités limités de produits bio et de la viande de boeuf disponibles resteront des défis importants au cours du deuxième semestre.

Les investisseurs ne semblaient pas satisfaits de la copie rendue. A 15h04, le titre perdait 2,9% à 73,7 francs suisses dans un marché SPI en hausse de 0,66%.

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