Zurich (awp) - Le groupe alimentaire Orior a bouclé 2019 sur un chiffre d'affaires en hausse frôlant les 600 millions de francs suisses et est parvenu à étoffer sa marge brute d'exploitation. Les actionnaires se verront proposer un dividende légèrement relevé.

Les ventes nettes se sont enrobées de 3,4% à 596,4 millions de francs suisses. En termes organiques, c'est-à-dire ajustée des effets de change et d'acquisition, la croissance s'est cependant révélée négative (-1,9%), a signalé Orior mercredi dans un communiqué.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) est ressorti à 61,0 millions de francs suisses, 4,2% de mieux par rapport à 2018. La discipline en matière de coûts, la mise en oeuvre d'initiatives à des fins d'amélioration et la gestion efficace du portefeuille ont permis au conglomérat zurichois d'étoffer la marge correspondante de 82 points de base (pb) à 44,9%, et ce malgré la hausse du prix de la viande.

Le bénéfice net en revanche est repassé de justesse sous la barre des 30 millions de francs suisses (-1,0% sur un an), en raison d'effets de change et fiscaux négatifs et d'une base de comparaison défavorable liée à un élément exceptionnel enregistré l'année précédente.

La rémunération des actionnaires devrait être agrémentée de 8 centimes supplémentaires à 2,32 francs suisses par action.

La copie rendue par Orior surpasse en tous points les projections les plus optimistes des analystes sondés par AWP, à l'exception du dividende proposé, qui s'inscrit tout en haut de la fourchette des pronostics, et de la croissance organique conforme aux prévisions.

Pour l'exercice en cours, le groupe zurichois se veut optimiste et vise une croissance organique positive (0,5-2,0%) portée par l'ensemble des segments, avec un chiffre d'affaires compris entre 645 et 655 millions de francs suisses et une marge Ebitda de 10,1-10,3%.

La présentation du nouveau programme stratégique 2025 - que l'entreprise a d'ores et déjà adopté - est prévue pour juin.

Trop tôt pour évaluer l'impact du coronavirus

Concernant le coronavirus, le directeur général Daniel Lutz a indiqué qu'il était encore trop tôt pour évaluer les éventuelles conséquences de l'épidémie sur l'activité de la société. Les objectifs du groupe pour cette année ne tiennent donc pas encore compte de cette menace.

Orior a cependant pris des mesures préventives, notamment au Tessin auprès de sa filiale Rapelli.

Les prix de la viande devraient rester élevés, raison pour laquelle l'entreprise continue de peaufiner ses mesures d'économies et son assortiment. Grâce à ces mesures, le deuxième semestre devrait être meilleur en matière d'Ebitda que le premier.

Les investisseurs ont apprécié ces nouvelles. L'action Orior a fini en nette hausse de 5,0% à 91,70 francs suisses, faisant nettement mieux que son indice de référence SPI (+0,28%).

Les analystes de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) ont applaudi des perspectives 2020 "étonnamment positives", notamment en matière de croissance organique. Revenant sur l'année écoulée, les spécialistes ont estimé qu'"Orior s'était bien battu dans un environnement difficile et a été en mesure de défendre sa marge Ebitda malgré un recul de la croissance organique".

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