Paul Desmarais [Power Corporation] épinglé par Robin Philpot dans son nouveau livre
Par La Rédaction
Journaliste et un essayiste québécois, Robin Philpot, à qui l'on doit plusieurs ouvrages bien renseignés (« Ca ne s'est pas passé comme ça à Kigali » ou « Référendum volé ») s'attaque à Paul Desmarais dans un essai intitulé « Derrière l'Etat Desmarais : Power ». L'ascension et l'influence du financier canadien y sont ici retracées sur la base de témoignages recueillis par son auteur. A l'exception de celui de... Paul Desmarais.
« Derrière l'Etat Desmarais : Power » s'arrête également sur les succès (prise de contrôle des opérations suisses de Paribas) et les ratés (échec de la prise de contrôle de Canadien Pacifique au début des années 80) de Paul Desmarais.
Robin Philpot : Il faut refuser « le diktat » des Desmarais »
Dans un entretien accordé au Journal de Montréal (20/10), Robin Philpot explique qu'il a écrit ce livre afin de combler « l'absence d'écrits et de documents sur les Desmarais et Power Corporation, ce qui est étonnant, surtout pour une famille qui détient une influence si importante au Québec, au Canada et ailleurs ».
Interrogé sur la signification de « l'Etat Desmarais », l'auteur la situe autour de 1968 : « Alors que l'Assemblée nationale s'interrogeait sur le pouvoir que commençait à avoir Paul Desmarais. Jacques Parizeau l'a utilisée un mois avant le référendum de 1995. [...] L'État Desmarais détient 70% de la presse écrite quotidienne, ce qui lui permet de promouvoir ses idées politiques. »
Selon lui, le pouvoir politique de la famille Desmarais « ne correspond pas à leur influence économique réelle au Québec. C'est pour cela qu'il faut refuser leurs diktats. » Et l'écrivain d'enfoncer : « Il a énormément de dettes économiques au Québec. C'est le Québec qui l'a fait vivre et l'a enrichi, notamment grâce à nos ressources hydro-électriques et à nos forêts. »