Zurich (awp) - Schindler a souffert l'an dernier des effets délétères de la crise sanitaire pour le secteur de la construction. Le fabricant et installateur d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques n'en maintient pas moins inchangée la rémunération de ses actionnaires, à 4 francs suisses par bon de participation comme par nominative.

Le chiffre d'affaires s'est affaissé de 5,6% à 10,64 milliards de francs suisses. L'appréciation du franc a contribué à hauteur de plus de cinq points de pourcentage à cette contraction. Les entrées de commandes ont ralenti de 9,1% à 11,02 milliards.

La rentabilité a souffert d'une charge de 135 millions attribuée au programme de restructuration en cours et en particulier à la fermeture d'une usine à Saragosse. L'excédent d'exploitation (Ebit) a ainsi chuté de 18,0% à 1,03 milliard et le bénéfice net de 16,7% à 774 millions, énumère le rapport annuel publié mercredi.

L'industriel lucernois avait annoncé fin juillet la suppression sur deux ans de quelque 2000 postes de travail à travers le monde, dont environ 200 en Suisse.

La performance s'inscrit peu ou prou dans le cadre des attentes des analystes consultés par AWP. Bénéfice net et dividende notamment s'installent dans le haut des projections.

Une amorce de convalescence a été observée sur l'ultime partiel de 2020, comptabilisé en données locales tout du moins. Les entrées de commandes se sont reprises de 1,1% et les recettes de 3,3%. Ramenés en francs suisses, ces indicateurs essuient toutefois des tassements respectifs de 5,2% à 2,95 milliards et de 3,0% 2,93 milliards. Le bénéfice opérationnel a, lui, chuté de 11% (-4,2% en monnaies locales) à 298 millions.

La direction de Schindler ambitionne de générer sur l'année en cours une croissance entre nulle et 5% en monnaies locales. Des indications concernant la rentabilité devront être délivrées au terme de la mi-parcours.

jh/buc