Ceci dit, Edward Lampert, président de Sears dont il détient, directement et indirectement, 40% des parts, gère la société suivant une approche financière basée sur le cash flow – 3 milliards de dollars l'année dernière : chasse aux coûts, réduction des investissements, cessions d'actifs, notamment immobiliers. Des acquisitions ne sont pas négliger, puisqu'on parle de Sears comme d'un éventuel repreneur de la chaîne de grands magasins Macy's.

Des rachats d'action massifs sont également intervenus : depuis 2005, plus de 21,5 millions de titres ont été rachetés, la société en comptant actuellement 143 millions, pour un total de 3 milliards de dollars, à un cours moyen de 139,5$, financé par le cash flow de la société et non par endettement.

Le pari de la 177ème fortune mondiale en 2007, selon Forbes, avec 4,5 milliards de dollars, sera-t-il payant ? Sears voit ses parts de marché reculer régulièrement et les résultats qu'il publie traduisent un recul de ses marges, surtout depuis l'été. A la différence de Wal Mart et Costco, Sears n'est pas un distributeur à bas coûts, alors que ces derniers ont actuellement le vent en poupe auprès des ménages.

Il et vrai que depuis cet été, la crise des « subprimes » a conduit nombre de ménages américains à réduire leurs dépenses, ce qui se traduit sur les résultats et le cours de l'action Sears : elle se traitait aux environs de 200$ en début d'année, et est tombée depuis l'été sous les 130$. Ce n'est pas forcément un problème pour Edward Lampert, qui a accéléré les rachats de titres à la faveur de cette baisse des cours.

Fin juillet, la société a voté un plan de rachat d'actions allant jusqu'à 1,5 milliard de dollars. Mais à terme, il faudra bien s'interroger sur la pérennité de cette tendance, les cash flows n'étant pas éternels pour une société dont les ventes et les résultats reculent.

Nombre d'analystes estiment d'ailleurs que Sears n'est plus vraiment un distributeur, mais une sorte de « hedge fund » que Edward Lampert utilise comme une machine à cash. A moins que l'idée ne soit de racheter tant d'actions que Sears finisse pas sortir de la cote, mais nous n'en sommes pas encore là. A suivre...


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