Il fait partie de ceux ayant acheté le Tesla Roadster, la voiture « 100 % propre » de Tesla Motors, dont il est aussi l'un des investisseurs. Une information qui passerait pour anecdotique si elle ne permettait d'illustrer la vocation environnementale de Jeff Skoll.

Ce jeune canadien de 44 ans est devenu milliardaire lors de l'entrée en bourse d'eBay dont il fut à la fois le premier employé et le premier Président. Depuis, l'ancien élève ingénieur, également titulaire d'un MBA à Stanford, a créé en 1999 la fondation qui porte son nom et qu'il a dotée d'un capital de 250 millions de dollars.

« Le cinéma est une voie merveilleuse pour changer le monde »
Avec sa société, Participant Productions, Jeff Skoll a déjà produit ou coproduit quelques longs métrages sur des thèmes plutôt disparates, mais qui ont l'intérêt général pour points communs et pour enjeux.

« North Country » traitait de la violence domestique, « Good night and good luck » de la responsabilité des médias, « Syriana » des malversations de l'industrie pétrolière et « Fast food nation » des effets négatifs sur la santé et sur l'environnement de cette forme de restauration.

Mais c'est peut-être avec la sortie, en 2006, du documentaire « Une vérité qui dérange », mettant en scène un Al Gore impliqué évoquant le réchauffement climatique et ses conséquences à brève échéance, que fut révélé le combat principal de Jeff Skoll.

100 millions de dollars
Le Fonds confié à Larry Brillant, acteur reconnu pour son bilan au sein de l'OMS (pour l'éradication de la variole en Asie), sera doté d'un budget de 100 millions de dollars.

Le changement climatique, la pénurie d'eau, les épidémies, la prolifération nucléaire mais également le conflit proche-oriental, seront au cœur des actions dites « urgentes » menées par ce chercheur en biologie de 64 ans.