Londres (awp/afp) - Le café s'est stabilisé tandis que le cacao et le sucre ont légèrement reculé sur la semaine.

Le café se stabilise

Les prix de l'arabica se sont stabilisés sur la semaine.

"Les prix, qui avaient sombré à des plus bas en dix ans début mai, se sont ressaisis au fil du mois avec la reprise du réal et des inquiétudes météorologiques sur la récolte brésilienne", ont rappelé les analystes de Goldman Sachs.

Le Brésil est le premier producteur mondial d'arabica, de mauvaises conditions météo peuvent donc plomber l'offre mondiale.

Mais même si certains courtiers ont légèrement revu à la baisse leurs estimations de récolte, la majorité des acteurs du marché attend toujours une production largement en mesure de répondre à la demande.

Quant au réal, sa prise de valeur "rend les exportations brésiliennes plus chères sur le marché international", ont ajouté les analystes de Goldman Sachs.

Le cacao reprend son souffle

Les prix du cacao se sont légèrement repliés sur la semaine après l'emballement de la semaine précédente, le marché reprenant son souffle.

"Certains investisseurs spéculatifs ont liquidé leur position", encaissant leurs gains après le bond récent des cours, a commenté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

La semaine dernière, les deux plus grands producteurs, la Côte d'Ivoire et le Ghana, ont annoncé qu'ils suspendaient les ventes de fèves jusqu'à l'instauration d'un prix minimum.

"Nous voyons cela comme un signe que les prix vont monter", ont estimé les analystes de Goldman Sachs, qui tablent désormais sur un prix du cacao à New York autour du niveau fixé par les deux pays, à 2.600 dollars la tonne.

Le sucre baisse un peu

Les prix du sucre ont légèrement reculé sur la semaine.

"La moisson est enfin arrivée en Inde, et les conditions sont favorables à la récolte" ce qui devrait soutenir l'offre mondiale, a souligné Thomas Kujawa, courtier chez Sucden.

Mais selon lui, le cours du sucre est par ailleurs soutenu par celui de deux autres matières premières, le pétrole et le maïs.

En effet, au Brésil, premier producteur mondial de canne à sucre, la récolte a tendance à servir plutôt à faire de l'éthanol si les prix de l'essence sont élevés, rendant donc la production de sucre moins abondante et faisant monter les cours.

Les cours du sucre ont donc souffert dans les dernières semaines de la baisse des prix du brut.

Mais le sucre est également lié au maïs, puisque cette céréale sert aussi à faire de l'éthanol et du sirop.

"Les délais dans les plantations de maïs aux Etats-Unis ont non seulement soutenu le cours du maïs, mais aussi celui de l'éthanol", ont écrit les analystes de Commerzbank.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 1.415 dollars vendredi à 10H00 GMT, au même niveau que le vendredi précédent à 10H25 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en septembre valait 100,80 cents, contre 100,10 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 328,70 dollars, contre 335,50 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en juillet valait 12,39 cents, contre 12,73 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en décembre valait 1.847 livres sterling, contre 1.859 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en septembre valait 2.464 dollars, contre 2.509 dollars sept jours plus tôt.

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