Donald Trump est décidément beau joueur. Là où la plupart des propriétaires de casinos voient une sombre menaçante sur leur activité, Trump accueille avec plaisir la libéralisation des jeux d'argent en ligne aux États-Unis.

Alors qu'il est encore en possession d'une bonne partie du capital de trois casinos qui portent son nom à Atlantic City, le milliardaire américain se réjouit du vote attendu prochainement de la loi Barney Franks, autorisant le jeu en ligne. Selon lui, c'est avant tout une affaire de pragmatisme.

Aujourd'hui, les Américains flambent quelques 15 milliards de dollars par mois sur des tables de jeux virtuelles... et illégales. Et jusqu'à présent, seules les compagnies de jeux en ligne en tirent un bénéfice. Si la loi passe, le montant des mises pourrait culminer à 50 milliards par mois.

S'il est voté, le projet Franks permettra aux grandes villes de retirer environ 2 cents pour chaque dollar gagné par un groupe de jeu en ligne. L'enthousiasme de Donald Trump est loin d'être partagé par tous les grands patrons de casinos. Steve Wynn, qui trône au sommet des tables de jeux de Las Vegas, considère pour sa part le jeu en ligne comme sont ennemi public numéro 1.