MASCATE (awp/afp) - Le sultanat d'Oman va instaurer à partir d'avril une TVA de 5% sur les biens et services, devenant le quatrième pays du Golfe à prendre une telle mesure face à la chute des prix du pétrole dont ces économies dépendent.

Après l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn, Oman avait annoncé en octobre 2020 l'instauration de cet impôt, le pays étant également touché de plein fouet par l'arrêt du tourisme en raison de la pandémie de Covid-19.

"L'application de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 5% commencera le 16 avril 2021", a annoncé dimanche le ministère de l'Information sur Twitter.

"La TVA s'appliquera à l'ensemble des biens et services locaux et importés à l'exception de ceux qui en seront exemptés", a-t-il précisé.

Les transports publics, les services de santé, le système éducatif ou encore le secteur immobilier et "certaines activités financières" ne sont pas concernés par le nouvel impôt, a ajouté le ministère.

L'Arabie saoudite et les Emirats, qui représentent 75% de l'économie du Conseil de coopération du Golfe (CGG), avaient été les premiers à introduire une TVA en 2018, une décision inédite dans une région habituée à une absence de taxes et à d'importantes subventions grâce aux revenus des hydrocarbures.

Bahreïn avait suivi en janvier 2019.

L'Arabie saoudite a triplé sa TVA en mai 2020 dans le cadre d'un programme d'austérité destiné à dégager des revenus fiscaux supplémentaires et à maîtriser les dépenses publiques.

Le Qatar et le Koweït, les deux derniers membres du CCG, n'ont pas encore introduit de TVA.

Les riches pays du Golfe ont souffert de la chute des prix de l'or noir depuis 2014, en particulier l'Arabie saoudite, premier exportateur de brut au monde.

La crise sanitaire a accentué les difficultés financières de ces pays en ralentissant l'activité économique et notamment le tourisme aux Emirats et à Oman.

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