Ubisoft (-2,07% à 33,595 euros) continue de fourbir ses armes pour se défendre contre l’assaut de Vivendi. Près d’une semaine après avoir annoncé l’émission de 400 millions d’euros d’Oceane, qui viendraient enchérir d’autant une OPA sur l’éditeur de jeux vidéo, ce dernier a annoncé le rachat de 3,2% de son capital auprès de la Banque Publique d'Investissement (Bpifrance). Il déboursera 122,5 millions d'euros.

Les actions ainsi acquises seront affectées à la couverture des plans d'actionnariat salarié, à celle de l'Oceane ayant fait l'objet d'un placement privé le 21 septembre 2016 et/ou à des éventuelles opérations de croissance externe.

Cette opération sera réalisée d'ici le début du mois de novembre, ces titres seront donc encore dans les mains de Bpifrance lors de l'assemblée générale du 29 septembre.

Natixis souligne que le calendrier de cette annonce n'est en effet pas anodin. Alors que Bpifrance aurait choisi de s'abstenir de voter pour ou contre les administrateurs proposés par Ubisoft afin de ne pas jouer le rôle d'arbitre, elle implique qu'elle votera pour, explique l'analyste.

Ces 3,2% du capital étant assortis de 5,7% de droits de vote, via des droits de vote doubles, la famille Guillemot creuse l'écart avec Vivendi. D'autant plus qu'elle a continué de renforcer sa participation en achetant des actions sur le marché. Elle détenait au 16 septembre 2016 13,19% du capital et 19,16% des droits de vote d'Ubisoft, a annoncé aujourd'hui l'Autorité des marchés financiers. Elle était créditée au dernier pointage de 18,9% contre 20% pour Vivendi. Grâce à l'opération avec Bpifrance et à ses récentes acquisitions, elle s'assure désormais près de 24,9% des droits de vote.

Valeurs citées dans l'article : Ubisoft Entertainment, Vivendi