La bataille que se livrent Suez et Veolia n'empêche pas ce dernier de réaliser une bonne performance sur le marché de l'eau et des déchets et de grimper en Bourse. A l'approche de la clôture, le numéro un mondial du secteur gagne 1,18% à 17,55 euros. Au troisième trimestre 2020, le groupe d'Antoine Frérot a réalisé un bénéfice net (part du groupe) de 142 millions d'euros, en hausse de 10,6% à périmètre et change constants grâce à la poursuite du rebond de l'activité débuté cet été et à des réductions de coûts initiées pour surmonter la crise sanitaire.

L'Ebitda a progressé de 2,5% à 893 millions, faisant ressortir une marge de 14,2% contre 13,8% un an plus tôt.

Enfin, le chiffre d'affaires s'établit à 6,293 milliards d'euros. Il est quasi stable (-0,1 %) à périmètre et changes constants sur un an.

" Dans un contexte économique fortement perturbé par les effets de la crise sanitaire (…), Veolia a démontré une nouvelle fois sa capacité à absorber les chocs, à rebondir vite et fort et à se projeter vers l'avenir avec ambition ", a commenté Antoine Frérot, le PDG de Veolia.

" Le rebond entamé dès le mois de juin s'est amplifié au cours de l'été et a permis de réaliser un très bon troisième trimestre : le chiffre d'affaires a ainsi retrouvé le niveau de l'exercice 2019 et les résultats ont dépassé ceux de l'année dernière grâce aux mesures d'adaptation mises en œuvre dès le début de la crise ", a-t-il ajouté.

Prenant en compte l'amélioration des activités depuis la fin du confinement et les performances du troisième trimestre, l'objectif de Veolia est une performance opérationnelle du quatrième trimestre 2020 équivalente à celle du quatrième trimestre 2019.

Concernant le dossier Suez, Antoine Frérot a assuré que la fin de non-revoir de Suez à son projet d'OPA ne changeait rien. Il continuera son offensive.

Jefferies a confirmé sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 20 euros sur Veolia dans le sillage de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le broker salue notamment la confirmation des objectifs annuels dans un environnement rendu incertain par le retour des mesures de restrictions en Europe.

De son côté, la société de gestion française Clartan Associés (anciennement Rouvier Associés) a salué "une publication de bonne qualité, fruit des efforts de la décennie passée et qui continue à justifier un potentiel d'appréciation de 50%".