MUNICH (dpa-AFX) - Dans le procès Audi, le parquet ne considère pas les accusés - dont l'ex-président de l'entreprise Rupert Stadler - comme les principaux responsables du scandale du diesel. Il est "douteux" qu'il puisse y avoir un ou des responsables principaux du point de vue pénal dans une structure aussi complexe, "lorsque tant de personnes impliquées dans l'entreprise vont dans la mauvaise direction", a déclaré le procureur Nico Petzka au début de sa plaidoirie mardi à Munich. Il faut également garder cela à l'esprit lors de l'évaluation pénale. Mercredi midi, Nico Petzka n'avait pas encore fait part de ses propres exigences en matière de peine. La plaidoirie ne devait se terminer que dans l'après-midi.

Le parquet reproche à Stadler d'avoir permis que 26 546 véhicules défectueux soient vendus en Allemagne entre le 19 décembre 2015 et le 30 novembre 2017, pour un préjudice de 69 millions d'euros. Pour les co-accusés Wolfgang Hatz et l'ingénieur P., l'accusation porte sur un total de 94 924 voitures en Allemagne et aux Etats-Unis entre fin 2008 et novembre 2015, pour un préjudice de 2,2 milliards d'euros. Il est d'autant plus élevé que le parquet ne retient plus que la valeur de la ferraille pour les 66 026 véhicules américains.

Dans le procès qui dure depuis deux ans et neuf mois, tous les accusés ont entre-temps avoué. La procédure contre l'un d'entre eux a déjà été suspendue contre une amende, pour Stadler et P., il y a eu, avant les aveux, des accords entre les accusés, le tribunal et le parquet sur les peines, qui comprennent des peines avec sursis et des amendes. Dans le cas de Hatz, le parquet a refusé un tel accord. Stadler avait longtemps clamé son innocence. Ce n'est qu'au printemps, après que le tribunal eut indiqué qu'il risquait une peine de prison, qu'il a changé de position./ruc/DP/ngu