Zurich (awp) - Après avoir développé sa présence sur le marché romand parallèlement à son recentrage entamé en 2019 sur les activités de gestion de fortune et d'actifs, Vontobel aspire désormais à améliorer sa reconnaissance à l'international.

"Il nous faut améliorer la notoriété de la marque, notamment sur les marchés internationaux" a déclaré son directeur général (CEO) Zeno Staub dans un entretien publié lundi sur le portail Allnews. "D'un label suisse allemand, nous sommes devenus un label national", a poursuivi celui qui est aux commandes du groupe zurichois depuis dix ans, "reste à devenir une marque mondiale".

Soucieux d'inscrire le recentrage des activités sur l'investisseur dans la durée, le dirigeant dit "se donner les moyens de (ses) objectifs", que ce soit en termes d'effectifs - plus de 300 spécialistes répartis entre la Suisse, New York, Singapour et Hong Kong - ou de plateformes technologiques.

A cet égard, le recrutement de personnel qualifié peu s'avérer difficile. "A Zurich, nous nous retrouvons en compétition avec des acteurs comme Google pour attirer les talents", et même si "l'optimisation d'un moteur de recherche ou l'automatisation de processus d'investissement peuvent paraitre des problématiques bien lointaines", les compétences de base n'en sont pas moins les mêmes dans une large mesure, assure le CEO de Vontobel.

Revenant sur les produits structurés, il souligne leur "apport significatif à la performance d'un portefeuille (...) dans ce qui est la plus longue période de hausse jamais enregistrée", ainsi que la possibilité offerte aux clients de placer leurs investissements dans des convictions auxquelles ils n'auraient pas accès autrement. Selon lui, la clientèle n'y affecte que 3 à 7% de son portefeuille en raison des risques encourus dans ce genre de placement.

Interrogé sur les fonds dits durables, le patron de Vontobel s'est dit favorable en matière d'ESG à "un cadre équivalent à celui imposé par les normes comptables", insistant sur le fait que "ce n'est pas au banquier de décider ce qui est bon et ce qui est mauvais, mais il doit avoir en main les instruments pour évaluer correctement les risques".

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