PARIS - Le Premier ministre israélien a cherché mardi à convaincre les Etats européens d'abandonner l'accord sur le nucléaire iranien, en faisant valoir que la menace de l'Iran d'accroître sa capacité d'enrichissement de l'uranium montrait que ce pays avait toujours l'intention de détruire Israël.

Benjamin Netanyahu est arrivé à Paris en provenance de Berlin dans le cadre d'une tournée destinée à persuader les signataires européens de l'accord de Vienne - Grande-Bretagne, France et Allemagne - de suivre l'exemple des Etats-Unis et d'abroger la convention signée avec Téhéran en juillet 2015.

Les trois Etats européens se battent pour sauver l'accord, en vertu duquel l'Iran a promis de limiter son programme nucléaire en échange de la levée de certaines sanctions, parce qu'ils le considèrent comme la meilleure chance d'empêcher Téhéran de se doter de la bombe nucléaire.

Mais Israël accuse l'Iran d'avoir trompé l'Occident et de profiter de la levée des sanctions pour renforcer ses réserves financières avant de revenir à ses plans nucléaires.

Dimanche, le bureau du guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a tweeté ce qui semblait être une de ses vieilles citations qui parlait d'Israël comme d'une "tumeur cancéreuse maligne" qui devait être enlevée.

BEYROUTH - L'Iran a entamé des préparatifs en vue de la construction sur son site de Natanz de nouvelles centrifugeuses destinées à accroître sa capacité d'enrichissement de l'uranium, a annoncé mardi le directeur de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran (OEAI), Ali Akbar Salehi.

Depuis le retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, les autres signataires (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) s'efforcent de sauver ce compromis signé à Vienne en 2015 qui prévoit un allègement des sanctions contre l'Iran en échange d'un encadrement strict de ses activités nucléaires.

L'Iran a fixé ses conditions pour rester dans l'accord nucléaire. Téhéran veut des mesures pour protéger ses activités commerciales internationales et garantir ses ventes de pétrole.

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ROME - Le nouveau président du Conseil italien Giuseppe Conte a présenté devant le Sénat les grandes lignes de son programme de gouvernement, assurant qu'il allait mettre fin au "business" de l'immigration alimenté, selon lui, par une "solidarité de façade".

Le Sénat, où la coalition formée par le Mouvement 5 Etoiles (M5S) anti-système de Luigi Di Maio et la Ligue d'extrême droite de Matteo Salvini a une majorité d'une dizaine de sièges, doit voter dans l'après-midi la confiance au gouvernement.

Giuseppe Conte a souhaité une révision des accords de Dublin "afin de parvenir à une juste distribution des responsabilités et de mettre en place un système automatique de répartition des demandeurs d'asile".

Sur le plan économique, le "gouvernement du changement" entend mettre en oeuvre un programme en rupture avec l'austérité budgétaire, en baissant les impôts et en augmentant les aides sociales, ce qui inquiète les marchés et l'Union européenne.

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PARIS - La prise en charge des migrants par la police aux frontières transalpines de Menton (Alpes-Maritimes) se fait "dans des conditions indignes et irrespectueuses de leurs droits", estime la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Adeline Hazan, dans un rapport publié mardi.

Dans le cadre du rétablissement des contrôles aux frontières en vigueur depuis novembre 2015, notamment à Menton et dans l'arrière-pays de la vallée de la Roya, la police de la ville frontalière a refusé l'entrée sur le territoire à 31.025 personnes en 2016. Près de 115 personnes ont été interpellées chaque jour en moyenne entre août et septembre 2017.

Elle déplore des pratiques de refoulement indiscriminé par des contrôleurs des trains, qui invitent des familles ou mineurs isolés à reprendre le premier train vers l'Italie.

En dehors des horaires d'ouverture du poste frontière de Menton, la nuit, les personnes interpellées "sont maintenues dans des locaux indignes", note le rapport issu d'une visite inopinée de quatre contrôleurs du 4 au 8 septembre 2017.

Ces derniers disent avoir été témoins d'un acte de violence du chef de poste à l'encontre d'un jeune migrant, signalé à la justice.

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PARIS - Doublement des heures de cours de français, formation civique renforcée et soutien psychologique pour les réfugiés : Edouard Philippe a présenté la feuille de route en matière d'intégration des migrants, un mois après l'adoption en première lecture du projet de loi asile jugé répressif.

Ce plan, dont le gouvernement n'a pas souhaité divulguer le montant, s'inspire en partie du rapport parlementaire du député La République en Marche (LaRem) Aurélien Taché remis en février et consacré à l'intégration des 130.000 étrangers admis chaque année au séjour et souhaitant s'installer durablement en France. Il avait estimé le coût de ces mesures à 600 millions d’euros.

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PARIS - Les sénateurs ont approuvé une version remaniée de la réforme de la SNCF à l'origine de la grève des cheminots qui vient d'entrer dans son troisième mois, une étape considérée par le gouvernement comme décisive pour sortir du conflit.

Le projet de loi "pour un nouveau pacte ferroviaire" a été approuvé par 240 voix contre 85. La droite, majoritaire, a voté en sa faveur, de même que les centristes et les élus La République en marche. Les groupes de gauche ont voté contre.

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PARIS - La ministre des Transports Elisabeth Borne a estimé que la nomination d'un nouveau PDG à la tête d'Air France-KLM

"C'est vraiment ça la priorité: un nouveau PDG qui pourra définir la stratégie d'entreprise et c'est à l'aune de cette stratégie qu'on pourra apprécier le projet industriel", a-t-elle dit sur LCI. "Pour l'instant, la priorité c'est un nouveau dirigeant, les liens capitalistiques c'est dans un second temps", a-t-elle ajouté.

"L'objectif c'est qu'il puisse y avoir un nouveau dirigeant à la rentrée", a-t-elle en outre déclaré.

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PARIS - Le tribunal correctionnel de Nanterre a relaxé le journaliste Tristan Waleckx et la chaîne de télévision France 2, poursuivis en diffamation par l'homme d'affaires Vincent Bolloré après la diffusion d'un portrait dans l'émission Complément d'Enquête.

Le PDG du groupe Bolloré a déposé plusieurs recours à la suite de la diffusion en 2016 de l'enquête, récompensée par le prix Albert Londres.

Dans ce portrait intitulé "Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien”, le journaliste retrace le parcours du milliardaire depuis la reprise de l'usine familiale de fabrication de papiers Bible en Bretagne à la constitution d'un empire présent dans les médias, la publicité, le transport, la logistique et le stockage d'électricité.

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PARIS - Le déficit du budget de l'Etat français s'est établi à 54,3 milliards d'euros à fin avril, en baisse de 3,6 milliards d'euros par rapport à la même période il y a un an, selon les données publiées par le ministère de l'Action et des Comptes publics.

Au 30 avril, les dépenses s'établissaient à 133,2 milliards d'euros contre 134,5 milliards un an plus tôt, soit une baisse de 1,0% à périmètre courant (-0,1% à périmètre constant) par rapport à fin avril 2017.

A la même date, les recettes s'élevaient à 98,2 milliards d'euros, contre 100,3 milliards à fin avril 2017, soit un recul de 2,1% à périmètre courant (-3,7% à périmètre constant).

Les seules recettes fiscales nettes ont diminué de 1,5% à périmètre courant (-1,6% à périmètre constant), à 95,9 milliards. Leur reflux de 1,5 milliard d'euros par rapport à la fin avril 2017 s'explique notamment par la poursuite en début d'année des remboursements aux entreprises au titre du contentieux lié à la taxe de 3% sur les dividendes "qui masque la dynamique naturelle des recettes portée par le contexte économique", souligne le ministère.