Les places européennes ont poursuivi leur mouvement de rattrapage initié en octobre dernier, à la faveur du léger tassement de l'inflation et des espoirs de ralentissement des resserrements monétaires. Les banquiers centraux ont, en effet, acté de la décélération des tensions inflationnistes et adoptent peu à peu des discours plus accommodants, ouvrant la voie à une possible pause dans les mois à venir, si les données macroéconomiques confortent ce scénario. 
L'économie semble par ailleurs se porter mieux que prévu, plaidant ainsi pour un atterrissage en douceur, et les publications de sociétés ressortent globalement au-dessus du consensus. 

Depuis le premier janvier, le CAC40 engrange ainsi 11.4% et certaines de ses composantes connaissent des remontées spectaculaires. STM s'adjuge plus de 38%, Renault 34.6%, Publicis 26.1%, Unibail 24.9%, BNP Paribas 20.9%, LVMH et Kering, respectivement 19.2 et 19%. Seuls quelques titres sont à la traîne, à l'image de Sanofi (-1.9%) et  Engie (-1.1%). 

L'attention devrait ainsi restée focalisée sur les résultats des sociétés pour le quatrième trimestre. Outre-Atlantique, près de 70% des sociétés du S&P500 ont publié leurs résultats et 69% d'entre elles ont déclaré des bénéfices supérieurs aux estimations (+1.1%). Les analystes anticipent désormais une baisse de 4.9% des bénéfices au quatrième trimestre (puis -5.1% et -3.3% pour le T1 et le T2 2023). Les perspectives sont donc suivies de près. 

Graphiquement, le CAC40 suit une dynamique positive sur les différentes échelles de temps. En données journalières, la tendance restera haussière tant que les cours se maintiennent au-dessus des 6870 points, zone de convergence avec la moyenne mobile à 50 jours. Au-dessus de ce niveau, l'indice pourrait être tenté de retourner vers ses records historiques.