Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes s'enfonçaient lundi à la mi-journée avant l'ouverture de Wall Street, tourmentées par la menace des variants de coronavirus plus contagieux et un indicateur allemand moins bon qu'attendu.

Vers 13H40 (12H40 GMT), la Bourse de Paris cédait 1,11%, Francfort (-1,03%) et Londres (-0,76%). A Zurich, le SMI grignotait 0,04%.

Vers 12H30 GMT, les contrats à terme sur le Nasdaq (+0,97%), le S&P (+0,18%) et le Dow Jones (-0,16%) laissaient entrevoir une ouverture mitigée.

Les marché asiatiques ont de leur côté fini dans le vert dans le sillage du nouveau record historique du Nasdaq vendredi.

"Les marchés européens ne profitent pas des espoirs de relance de Joe Biden comme le font leurs homologues américains puisque les craintes de restrictions sanitaires prédominent de ce côté-ci de l'Atlantique", constate David Madden, analyste chez CMC Markets.

Outre l'instauration de nouvelles restrictions due à la progression de variants du coronavirus, des retards qui s'accumulent dans la livraison des vaccins sapent le moral des investisseurs.

"L'Europe est confrontée à une période prolongée de restrictions sanitaires et une nouvelle récession est désormais largement attendue", souligne Milan Cutkovic, analyste chez Axi.

La seule statistique du jour, l'indice allemand Ifo, a donné un avant-goût amer de l'activité économique: le moral des entrepreneurs allemands s'est détérioré en janvier en perdant 2,1 points sur un mois contre 0,6 point attendu.

Dans ce contexte, les intervenants de marché seront attentifs à la prise de parole de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, dans quelques heures au premier jour du Forum économique mondial.

Ils vont aussi se focaliser sur les publications des résultats des entreprises qui vont s'intensifier cette semaine, alors que les répercussions de la pandémie sur l'emploi font froid dans le dos.

L'équivalent de 255 millions d'emplois ont été perdus en 2020, selon l'Organisation Internationale du Travail lundi.

Les Bourses européennes se sont montrées confiantes la première semaine de janvier mais depuis, la perspective de dégâts économiques sur le long terme a entraîné la prudence des investisseurs.

Le volume d'investissements directs étrangers est au niveau des années 1990 et devrait rester faible en 2021, selon l'ONU.

Gamestop - ou encore?

C'est le feuilleton boursier du moment. A Wall Street, la chaîne américaine de magasins de jeux vidéo GameStop devrait encore faire parler d'elle. L'action s'était enflammée vendredi (+51% en une séance) sous l'effet de mécanismes spéculatifs, sans rapport avec la performance réelle de la société.

L'aviation sous pression

Le secteur était secoué par les restrictions plus strictes aux déplacements internationaux pour tenter de contenir le virus. IAG chutait de 7,72% à 139,85 pence, Air France-KLM de 4,13% à 4,51 euros et Lufthansa de 4,32% à 9,53 euros.

Philips monte avec son bénéfice

Le titre du géant néerlandais de technologie médicale montait de 2,39% à 46,72 euros après un bénéfice net en hausse de 1,9% en 2020 à 1,2 milliard d'euros.

Du côté des devises et du pétrole

Vers 12H10 GMT (13H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars gagnait 0,13% à Londres par rapport à la clôture de vendredi, à 55,48 dollars.

Le baril américain de WTI pour le même mois grimpait lui aussi dans le même temps de 0,13% à 52,34 dollars.

Le dollar américain avançait légèrement face à la monnaie unique européenne, de 0,12%, à 1,2156 dollar pour un euro.

afp/rp