La Bourse de Paris (-1,3%) réduit un peu son repli dans des volumes plus étoffés, avec la cassure confirmée -sous forme de 'gap' de rupture du plancher annuel des 7.390/7.400.

Le CAC40 se redresse au-dessus des 7.300 alors que Wall Street réduit son net repli : le Dow Jones vient de repasser dans le vert (symboliquement), le S&P500 ne perd plus que -0,5%, le Nasdaq -1%.
Les indices US avaient perdu plus de 0,8% initialement, dans le sillage de ventes au détail aux Etats-Unis bien trop robustes, ce qui écarte le scénario d'une baisse rapide des taux par la FED.

Le consensus qui était de plus de 77% avant le week-end ressortis à 63% selon le baromètre FedWatch mardi soir. Il devrait basculer sous les 50 avec la série de 'stats' publiées à 14H30, le rendement des T-Bonds donne clairement le ton : le '10 ans' se tend de +4Pts à 4,1070, le '2 ans' de +11Pts à 4,33%... ce qui le ramène sur ses niveaux du 21 au 28 décembre.

Les ventes au détail US ont continué à solidement progresser en décembre aux Etats-Unis : le Département du Commerce a constaté une hausse de 0,6% le mois dernier, alors que les économistes n'attendaient qu'une hausse de 0,4%.

Et sur un an, la hausse à fin décembre ressort à 5,6%, bien plus que les 5,1% estimés.

Dans le détail, les ventes de détail ont été soutenues par les achats d'automobiles (+1,1%), d'habillement et d'accessoires (+1,5%), mais aussi par ceux réalisés dans les grands magasins (+3%) durant la période de Noël.

Hors automobiles et carburants, les ventes au détail augmentent encore de 0,7%, comme au mois de novembre.

Surprise également du côté de la production industrielle : en contradiction totale avec l'indice 'Empire State' de la FED de New York publié mardi (ressorti en fort repli, et même au plus bas depuis mai 2020), la Réserve fédérale dévoilé une augmentation inattendue de +0,1% grâce à la bonne tenue de la fabrication de biens de consommation.

Dans le détail, la production de biens de consommation a progressé de 0,2%, tandis que celle de matières premières a augmenté de 0,1%.

La production du secteur minier s'est accrue de 0,9%, tandis que celle des sociétés de services aux collectivités ('utilities') a chuté de 1%.
Le taux d'utilisation des capacités industrielles s'est, lui, établi à 78,6%, un niveau inchangé d'un mois sur l'autre.

En Europe, les investisseurs ont pris connaissance des prix à la consommation au Royaume-Uni en en zone euro.

Le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est établi à 2,9% en décembre 2023 selon Eurostat, contre 2,4% en novembre (1 an auparavant, il était de 9,2%).

L'indice des prix à la consommation au Royaume-Uni a augmenté de 4% au cours de la période de 12 mois se terminant en décembre 2023, un taux annuel en augmentation par rapport à 3,9% en novembre, d'après l'office national de statistiques (ONS).

Malgré des chiffres d'inflation rassurants et d'activité bien moins brillants qu'aux Etats Unis, la probabilité d'une baisse de taux en mars n'est plus évaluée qu'à 29%, contre 43% avant le week-end: la BCE ne devancera pas la FED, donc il va falloir se montrer plus patient.

Nos OAT se tendent de +7,5Pts à 2,8170%, les Bunds de +7Pts à 2,2840% et les BTP italiens de +8,5Pts à 3,9050%.

'C'était inévitable. Le décalage entre les anticipations de marché concernant l'ampleur des baisses de taux en 2024 et le discours des banquiers centraux augmente l'incertitude sur les marchés boursiers, ce qui aboutit à un repli des indices', explique Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

Sur le Vieux Continent, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), c'est exprimé ce mercredi à l'occasion du forum économique de Davos.

'Malheureusement, ceux qui espèrent y voir plus clair avec la réunion de la BCE la semaine prochaine risquent d'être déçus', prévient Christopher Dembik

'L'institution va certainement souffler le chaud et le froid concernant ses intentions. Elle va attendre que la Fed se prononce et qu'elle ait plus de statistiques concernant l'inflation pour s'avancer sur un calendrier, selon nous', souligne l'analyste.

A noter la poursuite du recul du prix du baril de 'Brent' qui lâche -1,2% et retombe sous 77$.

Le Dollar poursuit son redressement (+0,25% globalement) face à une Euro qui s'effrite symétriquement de -0,20% vers 1,0855.

Cette fermeté du billet vert plombe l'Or (-0,5%, il retombe sous 2.020$ malgré les tensions géopolitiques) et l'argent qui lâche -1,3%.

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