Après 3 semaines de stagnation, la bourse de Paris s'est envolée de +2,3% vendredi et ne va nulle part depuis ce matin (-0,1% à 15H), malgré une embellie notable sur les taux : volatilité écrasée, camisole algorithmique, échanges circonscrits au sein d'une fourchette 7.621/7.649 (et pas de record absolu à la clé).

La situation tendue avec les agriculteurs en France, le bras de fer sans précédent entre le Texas (Loi Martiale), les Etats Républicains solidaires du Texas et Washington (qui tente de reprendre la main) ne semblent pas inquiéter le moins du monde la finance pour qui les 'trimestriels' restent la priorité.

En Europe, le rouge domine mais pas d'écarts notables: -0,5% à Francfort, -0,25% pour l'E-Stoxx50.
Le titre TotalEnergies (+1,5%) permet au CAC40 et à l'E-Stoxx de garder le contact avec les niveaux records de vendredi, alors que Wall Street est attendu en repli marginal (Dow Jones) ou à l'équilibre (Nasdaq-100).

Les investisseurs se préparent à une nouvelle semaine chargée avec une avalanche de résultats trimestriels dans le secteur technologique, entrecoupés d'indicateurs de premier plan et des décisions de la Fed.

La banque centrale américaine a clairement indiqué qu'elle prévoyait de baisser ses taux d'intérêt en 2024 et toute la question est maintenant de déterminer à quel moment, dans quelle ampleur et à quel rythme.

La Réserve fédérale communiquera ses décisions dans la soirée de mercredi, avant une conférence de presse de son président Jerome Powell.

Si aucune annonce majeure n'est attendue, les intervenants seront à l'affût d'indications concernant l'évolution de sa politique monétaire, d'autant que les récents chiffres économiques ont surpris par leur vigueur.

'Powell devrait laisser la porte ouverte à la possibilité d'une baisse de taux en mars, tout en évitant de renforcer la probabilité d'un tel scénario pour le moment', indique Jim Reid, analyste marchés chez Deutsche Bank.

Selon l'outil FedWatch, les traders ne sont plus que 48,6% à désormais anticiper une baisse de taux en mars, 50,4% tablant sur un nouveau 'statu quo'.

La semaine sera également marquée par les publications des poids lourds Microsoft, Apple, Alphabet, Amazon et Meta, qui seront particulièrement scrutées alors que le Nasdaq évolue à des niveaux records.

Sachant que ces cinq valeurs représentent plus de 24% de la pondération totale de l'indice S&P 500, les investisseurs pourraient commencer à procéder à des dégagements si les nouvelles n'étaient pas bonnes.

La semaine s'annonce comme l'une des plus chargées de la saison des résultats américains, avec un total de 106 composantes du S&P devant présenter leurs comptes de quatrième trimestre.

Les sociétés ayant déjà publié ont, pour 69% d'entre elles, affiché un bénéfice supérieur aux attentes des analystes, à comparer à une moyenne de 77% sur les cinq dernières années.

Les investisseurs devraient par ailleurs faire preuve d'une certaine prudence à l'entame d'une semaine dense en indicateurs, aux Etats-Unis comme en Europe.

A ce titre, la donnée la plus attendue sera certainement le rapport sur l'emploi américain pour le mois de janvier, qui permettra d'éclairer l'évolution du marché du travail, très surveillé par la Fed.

Mais les chiffres du PIB de la zone euro pour le quatrième trimestre, mardi, puis les prix à la consommation dans la région, attendus jeudi, seront également très surveillés.
Sur le front obligataire, l'entame de semaine est réconfortante : les pertes de la semaine dernière sont intégralement effacées depuis ce matin avec -6Pts de base sur les T-Bonds à 4,101%, une detente du même ordre se dessine sur nos OAT à 2,726% puis 2,237 sur les Bunds.
Les BTP italiens font mieux avec -7,3Pts de base vers 3,75%.
Côté devises, le Dollar se ressaisit et l'Europ lâche symétriquement -0,3% à 1,082$.
Consolidation du baril de Brent de -0,8% vers 83$, mais le tendance demeure haussière. L'Or gagne à l'inverse +0,8% vers 2.036$, bien aidé par la baisse des taux.
Dans l'actualité des sociétés françaises, SMCP (Sandro, Maje, Claudie Pierlot) indique prévoir désormais une performance annuelle légèrement moins forte qu'annoncé. Il anticipe désormais pour 2023 un chiffre d'affaires d'environ 1,23 milliard d'euros, soit une croissance à taux constants de +3,8% (et non plus en croissance 'moyenne à un chiffre'), et une marge d'EBIT ajusté entre 6,4 et 6,6% du chiffre d'affaires (et non plus de 7 à 9%).

Eutelsat (-15%) annonce réviser ses objectifs financiers ('profit warning') pour l'exercice 2023-24, attendant désormais un chiffre d'affaires dans une fourchette comprise entre 1,25 et 1,3 milliard d'euros (contre 1,32 à 1,42 milliard précédemment).

Enfin, Renault Group annonce l'arrivée effective, au 29 janvier, de Valérie Gillot au poste de directrice de la communication externe groupe et métiers, poste auquel elle reportera directement à Stéphanie Cau, directrice de la communication.

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