La bourse de Paris cède près de 0,3%, autour de 7185 points, notamment pénalisée par le luxe avec -1,7% pour Kering et -1,6% pour LVMH.

Après dix séances de hausse sur 13 grâce à un regain d'optimisme sur l'inflation et la conjoncture économique américaine - les investisseurs semblent vouloir prendre quelques bénéfices. Notons que depuis le 27 novembre, le CAC a repris plus de 6% en ligne droite pour re-franchir consécutivement les seuils des 6800, 6900, 7000, 7100 et 7200 points.

Après un tel parcours, il est parfaitement normal de voir le marché faire une petite pause pour digérer ce mouvement particulièrement puissant, qui lui a permis de réactiver sa tendance haussière de court terme.

'Un tel rebond technique était envisageable après trois mois consécutifs de recul des actions mondiales qui avaient abouti à des configurations extrêmes sur bon nombre d'indicateurs (marchés survendus, positionnement des investisseurs)', rappelle-t-on chez BNP Paribas Asset Management.

L'enthousiasme des marchés s'explique par le récent réajustement des perspectives de hausses des taux aux Etats-Unis, avec une probabilité de resserrement désormais évaluée à 0% à l'issue de la prochaine réunion de la Fed.

Si les investisseurs anticipent la fin du cycle de resserrement monétaire des grandes banques centrales, la persistance d'une inflation élevée pourrait remettre en cause l'optimisme des marchés, font remarquer les équipes de BFT Investment Managers.

'Le principal risque scruté par les marchés reste celui d'une inflation élevée qui pousserait les banques centrales à demeurer restrictives', estime la société de gestion de portefeuille.

'Si celles-ci ne peuvent pas assouplir les conditions financières pour s'ajuster au ralentissement qui s'annonce à cause d'une inflation élevée, le ralentissement n'en sera que plus sévère', ajoute BFT.

'Dans ce cas, plus de 'soft landing', encore moins de 'no landing', et les actifs risqués devront s'ajuster à la baisse', conclut la filiale d'Amundi.

Sur le compartiment obligataire, le rendement des Treasuries américains à dix ans se stabilise autour de 4,53%, alors que la décrue de l'inflation devient de plus en plus visible en raison de la chute des prix de l'énergie.

Du côté de l'énergie, les cours pétroliers poursuivent leur repli après l'annonce, hier, d'une hausse hebdomadaire des stocks de pétrole brut. A Londres, le Brent recule de 0,3% à 80,8 dollars tandis que le WTI américain lâche 0,5% à 76,3 dollars.

Les investisseurs prendront connaissance aujourd'hui d'une nouvelle série d'indicateurs aux Etats-Unis, à savoir les prix à l'importation, les inscriptions aux allocations chômage, l'indice de la Fed de Philadelphie et la production industrielle.

Dans l'actualité des sociétés françaises, ADP a annoncé hier soir que le trafic passagers de ses deux aéroports parisiens avait augmenté de 8,3% en octobre par rapport au même mois de l'an dernier, pour atteindre 8,9 millions de personnes transportées.

A l'occasion de sa publication trimestrielle, Vallourec indique attendre désormais un RBE (résultat brut d'exploitation) entre 1075 et 1175 millions d'euros pour 2023 (contre un RBE attendu précédemment entre 950 millions et 1,1 milliard).

Enfin, TotalEnergies EP Gabon, détenue à hauteur de 58,28% par TotalEnergies et de 25% par l'Etat Gabonais, publie un résultat net de 18 millions de dollars au titre du troisième trimestre 2023, en légère amélioration de 6% par rapport au deuxième.

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