La Bourse de Paris finit presque au plus haut le CAC40 s'adjuge +1,2% à 6.088Pts mais aussi et surtout, le CAC40 'GR' bat un record absolu à 16.984 (0,2% de mieux que le 15 mars, après 16.994 au plus haut en séance)... et ce malgré une consolidation des indices US puis une nette dégradation des taux longs en Europe comme aux Etats Unis.

La hausse observée en Europe (+1,3% à Francfort qui bat un record au-delà des 15.000Pts) semble portée par des habillages de bilan de fin de trimestre.

Au sein de l'Euro-Stoxx50 (+1,17% à 3.928), les banques françaises sont en tête du peloton alors que le mouvement d'appréciation sur les taux longs se poursuit: les OAT se dégradent de -0,07% vers -0,02%, les Bunds de +5Pts vers -0,27% et les T-Bonds US affichent +1,752% (pire niveau de l'année) après avoir inscrit un record de 1,776% ce matin.

Mais, pour les analystes, ces tensions ne devraient pas s'accentuer davantage du fait de l'absence de véritable poussée inflationniste: il y a un moment où il faudra tout de même se poser des questions car la hausse des taux démontre qu'une majorité d'intervenants ne croit pas à ce discours.

Malgré ces incertitudes, la Bourse de Paris aligne 4 séances de hausse consécutive et pourrait en aligner une 5ème demain, à la faveur des derniers habillages trimestriels (et à 24H d'un weekend de 4 jours).

L'optimisme qui s'exprime cet après-midi est porté en ce mardi par les indices 'ESI' du sentiment économique : ils ont ainsi progressé nettement en mars, gagnant 7,6 points à 101 dans la zone euro et 6,9 points à 100 dans l'Union européenne, selon l'enquête mensuelle de la Commission européenne.

Cette dernière précise que cette amélioration, d'une ampleur inégalée depuis l'été dernier, a concerné tous les secteurs d'activité (industrie, services, commerce de détail et construction) ainsi que les ménages.

'Mais le sentiment reste en dessous de son niveau pré-pandémique et avec les restrictions virales maintenant en place depuis plus longtemps, une augmentation soutenue dans les mois à venir semble peu probable', tempère-t-on chez Capital Economics.

Outre-Atlantique, la confiance du consommateur aux Etats-Unis s'est améliorée très fortement au mois de mars, à 109,7 ce mois-ci contre 90,4 en février.

Cette progression se montre bien plus importante que ce que les économistes attendaient : Jefferies ne tablait ainsi que sur une augmentation à 94,5.

Enfin, le prix moyen des maisons a augmenté de +11,1% en janvier par rapport au même mois de 2020 dans les 20 premières agglomérations des Etats Unis, toujours sous l'impulsion de villes telles que Phoenix, Seattle et San Diego, montre l'indice S&P Corelogic Case-Shiller publié mardi.

Les économistes prévoyaient en moyenne une augmentation de 11,4%.

La hausse a été la plus forte à Phoenix, où la progression des prix a atteint 15,8%, suivi de Seattle (+14,3%) et San Diego (+14,2%).

Wall Street continue de bien résister, malgré la révélation des ventes liquidatives du fond spéculatif Archegos dont les pertes pourraient largement excéder sa taille initiale de 10Mds$ (son 'exposition' pourrait s'avérer très supérieure aux 50Mds$ estimés initialement).

Les indices US sont en léger repli ce soir, le Dow Jones le S&P500 reculent de -0,3%

Du coté des valeurs, Alstom (+3,1%) annonce avoir décroché un contrat de 220 millions d'euros pour la conception, la fabrication, la fourniture, les essais et la mise en service de 234 voitures de métro, ainsi que la formation du personnel, pour la ligne 4 de Mumbai et son extension.

Vallourec (stable) annonce que le comité des établissements de crédit et assimilés et l'assemblée générale unique des obligataires ont approuvé, à l'unanimité des votes exprimés, le projet de plan de sauvegarde reflétant l'accord de principe annoncé le 3 février dernier.

Vinci et ACS Industrial seraient arrivés à un accord final sur le prix et le mode paiement après six mois de négociation selon El Confidential. ACS devrait réunir son conseil d'administration pour approuver la vente de Cobra à Vinci selon le journal espagnol. Le prix de vente serait de 5,2 milliards d'euros.

L'action Lagardère prend +3,1% : les spéculations autour de l'avenir du groupe de médias étant ravivées par le brusque débarquement du PDG d'Hachette Livre (qui était opposé au démantèlement du pôle presse).

Son brusque départ relance les spéculations qui veulent que Vivendi cherche à mettre la pression sur Lagardère afin de récupérer certains actifs, comme l'activité d'édition ou la station de radio Europe 1.


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