La Bourse de Paris recule de -1 à -1,1% depuis l'heure du déjeuner alors que les prises de profits s'accélèrent après un gain cumulé de plus de 10% en 11 séances (dont +4,5% au cours des 3 dernières séances).
Wall Street vient d'ouvrir sur un repli modéré de -0,5% et le pétrole consolide symboliquement de -0,5% après son envolée de +4% la veille (suite à la montée des tensions américano-iraniennes dans le Golfe persique).

Les autres grandes places européennes consolident également: Francfort cède 0,85%, Milan -1,75% et Madrid -2%. Londres résiste mieux et ne s'effrite que de -0,15%.
Le principal évènement de la matinée, ce fut l'émisssion de 4MdsE de bons du Trésor à 5 ans par l'agence allemande de la dette (Finanzagentur).
Si la demande a couvert 1,3 fois les premières tranches proposées, le Trésor allemand n'a levé que 75% du montant maximum prévu.
Ce n'est qu'un demi-succès après l'émission ratée du mois de novembre.

Pendant ce temps, les taux longs se tendent en Espagne (5,5%), au Portugal (13,5%) et en Grèce (35%) et les banques européennes ont mis en dépôt un montant record de 435MdsE auprès de la BCE mardi.
La marché interbancaire ne se dégèle toujours pas... et le Crédit Agricole (-3% à Paris) vient d'injecter 2MdsE dans sa filiale grecque Emporiki Bank.

'La question que se posent les traders est la suivante: OK, on constate une amélioration dans le secteur manufacturier et les dernières données suggèrent une croissance de 3,5% aux Etats-Unis au 4ème trimestre, mais les choses ont-elles changé par ailleurs?', note Chris Weston, trader institutionnels chez IG Markets.

'La réponse est probablement négative, puisqu'il existe un gigantesque travail de refinancement pour les Etats souverains, et pas seulement au 1er trimestre mais sur toute la durée de 2012', prévient-il.

Sur le plan de l'économie, les nouvelles n'ont toujours rien de réjouissant. En France, les dépenses de consommation des ménages ont reculé de 0,1% en volume en novembre, après avoir augmenté de 0,1% en octobre.

Dans la zone euro, l'indice PMI final Markit composite de l'activité globale s'est établi à 48,3 en décembre, toujours sous la barre des 50 symbolisant un retour à la croissance.
L'Euro est affecté par la dégradation du climat géopolitique et économique: il reperd tout le terrain gagné la veille (-0,8% à 1,2950$).

Plus forte baisse du CAC 40, l'action EDF perd plus de 4,5% alors que l'Autorité de sûreté nucléaire a publié hier un rapport imposant 'un renforcement de la robustesse des installations nucléaires face à des situations extrêmes'.
Alcatel Lucent (-5,25%) reperd l'intégralité de ses gains de la veille, Carrefour rechute de -3,7% (après les piètres chiffres de la consommation), Sté Générale et Véolia rechutent de -3%, Schneider de -2,4%

EADS limite son recul (-0,14%) après un relèvement d'objectif de 25 à 27 euros de Goldman Sachs. Le bureau d'analyse augmente entre 167% et 35% ses prévisions de BPA pour les exercices allant de 2011 à 2014, une modification qu'il attribue pour l'essentiel à l'exclusion des charges exceptionnelles.

Audika chute de 2,3% après avoir 'ajusté' à la baisse son objectif de chiffre d'affaires pour 2011, une révision sanctionnée ce matin par un déclassement de 'neutre' à 'alléger' d'Oddo.

Côté hausses, Cap Gemini prend +1%, Essilor +0,95% et Michelin +0,4%.

Altran progresse de 1,2%, aidé par Gilbert Dupont qui fait entrer le titre dans sa liste de valeurs favorites midcaps et réaffirme son opinion 'acheter', malgré un objectif de cours ajusté de 4,9 à 4,3 euros.

Le bureau d'analyse d'Oddo reste à l'achat sur le titre Trigano (-4,8% à 12,07E), mais baisse son objectif de cours à 15,80 E (au lieu de 17,60 E). ' Si l'activité sur la période est portée par le dynamisme des Camping-cars (+4%), les perspectives pour les prochains mois sont incertaines avec une baisse du carnet de commandes Camping-cars de 13%. La visibilité est d'un peu plus de 4 mois de production ' indique le bureau d'études.



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