La bourse de Paris s'envole de +2,2% vers 6.770 et réalise en entame d'année 2023 tonitruante avec déjà 2 séances sur 3 qui affichent des gains de 2% ou plus, pour un total de +4,4% en 72H (avec à la clé le re-test des sommets des 1er et 13 décembre, avec un plus haut du jour à 6.780).
L'Euro-Stoxx50 n'est pas en reste avec +2,4% à 3.975, porté par les +6,2% de l'italien ENI.
Le CAC40 est dopé par les +7% d'Alstom, +5% St Gobain et l'Oréal et +4,1% de de Schneider et BNP-Paribas.
Le luxe n'est pas oublié avec LVMH (+4%), Kering (+3,9%) et Hermès (+3,2%).
Le sentiment positif est alimenté par une subite décrue des prix du pétrole de -3,2% sur le Brent (-8% en 48H) passé de 87$ mardi matin à 79,6$ ce mercredi à 15H30 (et le WTI lâche -3,3% à 74,4$ sur le NYMEX) alors que l'industrie chinoise ralentit encore, malgré le renoncement au '0 Covid'.

Wall Street s'inscrit en timide hausse, après une 1ère séance de l'année médiocre la veille: pour l'heure, les actions américaines progressent de 0,10% à 0,5% mais affichent une performance quasi nulle en 2023, contre +4,5% pour l'Euro-Stoxx50.
Le Nasdaq reprend +0,5% (à 10.450) dans le sillage d'Apple (+2%), Micron (+5%) et Nvidia, mais Amazon et Qualcomm perdent -2%.
La publication d'un ISM manufacturier en repli de 49 vers 48,4 ne motive pas les acheteurs, les indices US ont du mal à décoller: l'ISM affiche un plus bas depuis le printemps 2020 (confinements).
Le nombre de jobs disponibles reste en revanche très élevé, à 10,44 millions fin décembre.

Ce matin, les investisseurs ont pu prendre connaissance de plusieurs statistiques en Europe.
L'indice PMI composite de l'activité globale en France s'est légèrement redressé de 48,7 en novembre vers 49,1 mais plafonne sous la barre des 50, signalant ainsi une deuxième contraction mensuelle de l'activité du secteur privé.

S&P Global, qui calcule l'indice, précise que l'activité a reculé dans le secteur des services comme dans le secteur manufacturier, le rythme de la contraction ayant toutefois de nouveau été plus marqué chez les fabricants.

Par ailleurs, la contraction de l'activité s'est ralentie en décembre dans la zone euro sur fond d'atténuation des tensions inflationnistes, selon la dernière enquête PMI réalisée par S&P Global.

Son indice PMI composite final mesurant l'activité globale dans le secteur privé de la région est ainsi remonté à 49,3 le mois dernier, après être ressorti à 47,8 en novembre.

Dans ce contexte, les statistiques américaines attendues en ce début d'année s'annoncent déterminantes, car elles permettront de savoir où se situe l'économie américaine en ce début d'année 2023.

'Un ralentissement de l'activité économique et de l'emploi, modéré, devrait satisfaire encore les marchés, car ils y verront le rapprochement d'une politique monétaire moins restrictive, sans anticiper de récession', expliquent les équipes d'IG.

'Un fort ralentissement, au contraire, pourrait permettre un rebond à très court terme pour les mêmes raisons, mais probablement conduire à une forte baisse par la suite sur fond de prise en compte d'une probable récession à venir', indique le courtier.

Sur le front des taux, les rendements obligataires confirment leur mouvement de détente, les OAT françaises à dix ans effacent -10Pts et reviennent à 2,805%, les Bunds allemands refluent de -9Pts à 2,280%, les BTP italiens de 4,48% à 4,31% (-17Pts).
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à 10 ans se replie de -9Pts, de 3,792% vers 3,702%.

Sur le marché des changes, le dollar recule de -0,65% vers 1,0620 face à l'euro après avoir démarré l'année sur un redressement particulièrement vigoureux (+1,1% mardi).

Dans l'actualité des sociétés, Saint-Gobain, via sa filiale Chryso, annonce avoir finalisé l'acquisition de Matchem et signé un accord exclusif en vue d'acquérir IDP Chemicals, deux sociétés positionnées sur les segments porteurs du bâtiment et des infrastructures au Brésil et en Egypte.

Neoen annonce avoir finalisé à la fin du mois de décembre le financement des premiers 209 MW de son parc éolien de Goyder South Stage 1 (d'une puissance totale de 412 MW) situé à proximité de Burra, en Australie-Méridionale.

Enfin, CGG et TGS annoncent la deuxième phase de l'étude multi-clients 3D de Foz do Amazonas, dans la marge équatoriale du Brésil, étude qui couvre 11.425 kilomètres carrés et permettra de fournir des données complémentaires de haute qualité pour l'exploration de cette zone.

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