Le CAC40 a entretenu l'illusion jusqu'à 17H29 de pouvoir terminer à l'équilibre... mais un nouvel accès de faiblesse des indices US qui venaient de repasser positif.
Mais hélas, Wall Street est repassé dans le rouge durant le 'fixing' et cela a suffi ramener le CAC40 vers 3.918 (-0,54%).

Un repli presque 'bénin' si l'on néglige le montant record de volumes négociés ce jeudi, avec pas moins de 7,65MdsE pour le seul CAC40: il ne faut pas oublier que l'indice perdait 160Pts en moins d'une heure ce jeudi matin (soit pratiquement -4%) avant d'entamer son redressement en 'montagnes russes', l'indice gagnant et reperdant à plusieurs reprises 40 à 50Pts en quelques minutes.
Les marchés qui avaient déjà lourdement chuté hier (-3,6%), ont replongé d'autant en fin de matinée avant de se redresser à -0,45% en moyenne.

A Wall Street, les écarts initiaux atteignaient -1,5% en moyenne mais le Nasdaq ne cède plus que 0,3% et le 'S&P' -0,25%. Les membres de la FEDE sont à la manoeuvre: James Bullard évoque déjà la poursuite du 'QE3' au-delà de fin octobre, Charles Williams a lâché 'un QE4 est envisageable si la croissance US est menacée'.

'Nous pensons que le récent effondrement des valeurs de la zone euro représente probablement une bonne opportunité pour faire l'acquisition d'actions bon marché', a commenté Jim Paulsen, le stratège en chef de Wells Fargo AM.

A la forte aversion au risque s'ajoutent des doutes persistants quant aux perspectives de croissance mondiale. En France en particulier, l'annonce avant-hier par Fitch d'un placement de sa note 'AA+' sous surveillance négative pourrait avoir laissé des traces.

Le Trésor espagnol n'a de son côté pu placer ce jeudi que pour environ 2,15 milliards d'euros d'obligations à 10 ans, pour un rendement moyen à 2,196% (2,41% au plus haut sur le 'secondaire'), contre 3,5 milliards attendus, ce qui a relancé les craintes quant à la situation des économies de l'Europe méridionale.

S'agissant de la zone euro en général, la menace de la déflation ne s'est pas éloignée, ainsi qu'en témoigne la confirmation par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne (UE), de sa première estimation d'un taux d'inflation de 0,3% le mois dernier.

Au regard des derniers indicateurs de la région, la hausse de 1,9 milliard d'euros en glissement annuel de l'excédent commercial, ressorti à 9,2 milliards en août, n'a sans surprise pas suffi à rassurer les investisseurs.

Ces derniers ont cependant pris connaissance en début d'après-midi de données réconfortantes outre-Atlantique. Ainsi le Département du Travail n'a-t-il recensé que 264.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage, contre 287.000 lors de la semaine close le 4 octobre et un consensus d'environ 290.000. La production industrielle des Etats-Unis a, elle, crû de 1% le mois dernier, là où les analystes ne tablaient en moyenne que sur une hausse de l'ordre de 0,4%.

Enfin, l'indice des conditions d'activité industrielle de la Réserve fédérale de Philadelphie est ressorti à 20,7 points ce mois-ci, contre 20 points attendus et 22,5 points en septembre, l'indice NAHB recule de -5Pts par rapport à son récent zénith de septembre inscrit à 59.

Du côté des résultats trimestriels des entreprises, après la déception eBay, la bonne surprise American Airlines et en attendant Google ce soir, Goldman Sachs a largement battu le consensus au troisième trimestre en dégageant un profit net de 2,24 milliards de dollars.

S'agissant des valeurs françaises, les bancaires continuent d'être à la peine à l'image de BNP Paribas et de Société Générale (-2,15%), mais elles limitent les dégâts dans le sillage de Goldman Sachs. EDF chute de -5,95% sur des craintes de vente partielle de la participation de l'Etat, Orange cède -2% pour le même motif malgré le démenti (de vente) d'Emmanuel Macron.

Air-France/KLM bondit de +6,5% vers 6.36E sur l'annonce d'un accord avec les pilotes sur leurs conditions salariales chez Transavia.
C'est Alstom (+3,83%) qui s'impose en tête du CAC40 (+3,83%), devant Vinci +2,2%, Michelin +1,95%.


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