Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes évoluaient en nette baisse mardi. Après avoir atteint des sommets, elles semblaient corriger des valorisation trop élevées, et attendaient Wall Street qui devait ouvrir en repli également.

L'Europe était dans le rouge. Paris (-1,45%), Londres (-1,21%) qui pâtit du renforcement de la livre, Francfort (-0,92%) et Milan (-1,65%), toutes reculaient vers 11H30 GMT.

Après les records de vendredi, Wall Street était comme la veille attendue en repli, le contrat à terme du Dow Jones perdait 0,42%, celui du S&P 500 0,37% et celui du Nasdaq 0,29%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a lâché près de 2%, tandis que Shanghai et Hong Kong ont fini proche de l'équilibre.

Indicateurs macroéconomiques au beau fixe, campagnes de vaccination en cours, soutien de la Fed, aides des Etats sont autant d'éléments qui ont mis de l'optimisme sur les marchés boursiers ces dernières semaines.

"Toutefois, certains investisseurs s'inquiètent des valorisations élevées et préfèrent rester sur la touche", décrypte Milan Cutkovic, analyste marchés pour Axi, concernant la séance de mardi.

De nombreuses entreprises publient leurs résultats trimestriels depuis la semaine dernière, et même si les grands groupes n'ont pas déçu pour l'instant, les prix très élevés auxquels s'échangent les actions commencent à inquiéter.

"Avec des attentes aussi élevées, il n'y a pas beaucoup de place pour les surprises à la hausse et la situation pourrait se dégrader pour le marché boursier", poursuit Milan Cutkovic.

La réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi est également au coeur de l'attention.

"Les investisseurs ne peuvent plus espérer des verrous monétaires à jamais ouverts. (...) Certains investisseurs craignent" que le retrait des soutiens liés à la pandémie "ne se déclenche cette semaine", estime Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Du côté des indicateurs, le Royaume-Uni a vu son taux de chômage reculer de 0,1 point, à 4,9% pour la période allant de décembre à février mais le taux d'emploi a baissé.

Pour ce qui est des résultats, les publications de Kering, Johnson & Johnson, Procter & Gamble et Netflix sont attendues dans la journée.

Sur le plan sanitaire, l'Agence européenne des médicaments (EMA) rendra son avis mardi dans l'après-midi sur le vaccin Johnson & Johnson contre le Covid-19.

Les banques britanniques en difficulté

A Londres, les banques pâtissent du renforcement de la livre. Standard Chartered reculait de 2,73% à 482 pence, Lloyds de 1,54% à 43,00 pence, HSBC de 1,93% à 420 pence.

La bancaire espagnole CaixaBank reculait aussi de 1,85% à 2,55 euros, après l'annonce de 8.291 suppressions de postes dans le cadre d'une restructuration après l'absorption de Bankia en début d'année.

A bas le tabac

Les cigarettiers chutaient après une information du Wall Street Journal révélant que l'administration Biden envisage de réduire le taux de nicotine dans les cigarettes et d'interdire le tabac mentholé. Le groupe BAT perdait 6,79% à 2.716 pence et son concurrent Imperial Brands lâchait 6,70% à 1.475 pence.

Philip Morris annoncera par ailleurs ses résultats trimestriels dans la journée.

Atos chute

Le géant informatique français enregistrait la pire baisse du CAC 40 (-6,51% à 57,12 euros) après avoir annoncé des ventes en baisse au premier trimestre et trois acquisitions dans les secteurs du numérique, de la cybersécurité et du "Big Data".

Le pétrole stable, l'euro et la livre progressent, le bitcoin en mauvaise passe

Vers 08H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 67,29 dollars à Londres, en hausse de 0,37% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juin prenait 0,06%, à 63,45 dollars.

L'euro gagnait 0,17% face au billet vert, à 1,2055 dollar.

Le bitcoin continuait de baisser mardi, de 0,65% à 55'842 dollars.

afp/fr