Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux vont de l'avant vendredi, aidés par les résultats d'Amazon et Meta et avant le rapport sur l'emploi américain qui sera analysé une fois encore au regard des enseignements que la Banque centrale américaine pourrait en tirer.

Les marchés européens évoluait dans le vert à 08H10 GMT: Francfort gagnait 0,72%, Londres 0,49% et Paris 0,42%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné 0,41%, pas assez pour éviter de finir dans le négatif sur la semaine (-0,35%). La Bourse de Shanghai, plus industrielle, a reculé de 1,46%, portant son repli à plus de 6% sur la semaine mais la Bourse de Hong Kong, à coloration technologique, résistait un peu mieux (-0,37% dans les derniers échanges).

Jeudi, Wall Street a rebondi de son trou d'air consécutif à la réunion de la Banque centrale américaine et à son message qu'un assouplissement de la politique monétaire ne doit pas être attendu dès mars.

Et la tendance est bien partie pour se prolonger grâce à Meta et Amazon, dont les résultats jeudi ont ravi les marchés à en croire les échanges électroniques d'après-séance.

L'évènement le plus attendu de la séance demeure le rapport mensuel sur l'emploi américain, publié un peu avant l'ouverture des marchés américains.

Deux jours après la réunion de la Fed, et au terme d'une semaine riche en indicateurs des deux côtés de l'Atlantique, l'évènement fait toujours figure de juge de paix pour les investisseurs.

"Le raisonnement qui sous-tend les données sur l'emploi est le suivant: plus les données sont moyennes, plus la Fed pourrait commencer à réduire ses taux tôt", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Un marché du travail tendu présente des risques de faire repartir l'inflation, par exemple via des augmentations de salaires, ce qui explique que l'institution soit peu à l'aise avec un taux de chômage encore historiquement bas, 3,7% en décembre.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats européens et des Etats-Unis montaient légèrement.

Ciel gris pour Aozora Bank

La banque japonaise Aozora (littéralement "ciel bleu") a dévissé vendredi de 15,91%, après avoir déjà dégringolé de plus de 20% la veille. L'établissement a annoncé jeudi s'attendre désormais à une perte nette annuelle, en dépit de ses prévisions de bénéfice jusque-là.

Aozora Bank pâtit de sa forte exposition au marché américain de l'immobilier de bureau, frappé par la hausse des coûts des emprunts et une demande limitée par la généralisation du télétravail.

La banque a aussi annoncé jeudi le remplacement de son président Kei Tanikawa à partir d'avril prochain par son actuel vice-président Hideto Omi.

Mauvaise pub pour Publicis

Une filiale du géant français de la publicité Publicis va payer 350 millions de dollars aux Etats-Unis pour son rôle dans la crise des opiacés dans le pays, qui a fait des centaines de milliers de morts depuis 1999, a annoncé jeudi la procureure de l'Etat de New York.

C'est la première agence de publicité à conclure un accord avec la justice pour son rôle dans ce dossier.

"Publicis Health a été remboursé à hauteur de 130 millions de dollars par ses assureurs. Par conséquent, le groupe a comptabilisé une provision non récurrente de 213 millions de dollars avant impôts au quatrième trimestre 2023", a expliqué Publicis dans un communiqué. L'action montait de 0,78% à Paris.

Le pétrole au rebond

Les prix du pétrole tentaient un rebond vendredi au lendemain d'une baisse de plus de 2% suivant un changement de tendance brutal après l'annonce d'une possible trêve dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, qui ôte une partie de la prime de risque géopolitique.

Le prix du baril de Brent avançait de 0,56% à 79,14 dollars et celui de WTI américain de 0,49% à 74,18 dollars vers 08H00 GMT.

L'euro était quasi stable (+0,08%) face au billet vert à 1,0881 dollar pour un euro.

Le bitcoin était stable à 43'080 dollars.

afp/jh