Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris manquait de confiance mercredi après de mauvais chiffres sur l'inflation la veille aux Etats-Unis qui justifient que la Banque centrale américaine continue de durcir sa politique monétaire pour sortir de la dynamique inflationniste.

Après une ouverture dans le rouge, l'indice CAC 40 évoluait à l'équilibre (-0,02%) à 6.244,36 points vers 10H30 sur fond de nouvelles encourageantes pour la France.

Le gouvernement français a relevé sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,5% à 2,7% pour 2022, a indiqué mercredi sur Cnews le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Le risque de tension" sur le réseau électrique cet hiver est "accru", mais reste "maîtrisable grâce à une forte mobilisation" en faveur d'économies d'énergie, a affirmé par ailleurs le gestionnaire du réseau de transport d'électricité (RTE).

La veille, un indicateur des prix américains à la consommation ressortis moins bons que prévu a coupé court à cinq séances de rebond de la cote parisienne qui a terminé en baisse de 1,39%.

L'inflation a progressé légèrement de 0,1% en août par rapport à juillet, alors que les économistes tablaient sur une contraction de même ampleur.

Mais c'est surtout l'accélération plus forte qu'attendu de l'inflation sous-jacente, calculée sur tous les prix excepté ceux de l'alimentation et de l'énergie, (+6,3% sur un an et +0,6% sur un mois), qui met le plus mal à l'aise.

"Ce dernier chiffre d'inflation est venu de nouveau calmer les anticipations trop optimistes concernant le positionnement de la politique monétaire pour l'année à venir", commente Sebastian Paris Horvitz, de LBPAM.

"En fait, la mauvaise surprise contenue dans l'évolution des prix, s'est traduite par une nouvelle révision à la hausse des anticipations sur le niveau terminal des taux directeurs de la Fed en 2023. Depuis hier, le marché voit le taux directeur dépasser les 4% avant le printemps 2023", observe-t-il.

Avant cette douche froide, les investisseurs espéraient que la Fed allait changer de ton prochainement pour assouplir sa politique monétaire courant 2023.

Désormais, à une semaine d'une réunion de la Fed, ils se demandent jusqu'où et encore combien de temps elle va durcir sa politique monétaire. Ils redoutent que ce cycle ne se termine par une récession et restent ainsi fixés sur la courbe des rendements obligataires américains, marqueur des anticipations d'inflation et des risques de récession.

En Europe, le rendement à deux ans sur l'emprunt allemand a atteint 1,4%, un niveau vu la dernière fois en 2011.

Grève à Air France

Air France a décidé d'annuler préventivement 55% de ses vols court et moyen-courriers et 10% de ses long-courriers vendredi en raison d'une grève des contrôleurs aériens français, a annoncé mercredi la compagnie. L'action Air France-KLM perdait 1,77% à 1,45 euro vers 10H30.

Rachat d'actions Stellantis à General Motors

Le constructeur automobile français va racheter au constructeur américain General Motors 920 millions d'euros de ses propres actions, soit environ 2,2% de son capital. L'action Stellantis montait de 0,29% à 13,60 euros vers 10H20.

afp/ol