Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a reculé de 0,71% mardi, subissant les répercussions d'un nouveau tour de vis réglementaire de Pékin, tandis que la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) invitait également les investisseurs à la prudence.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 46,68 points, à 6.531,92 points. La veille, il avait terminé en légère hausse de 0,15%.

La baisse des marchés occidentaux ce mardi s'explique par "une migration du risque lié au stress sur les valeurs chinoises", en particulier les valeurs technologiques dont beaucoup sont aussi cotées aux États-Unis, estime auprès de l'AFP Alexandre Baradez, analyste de IG France.

Les autorités régulatrices chinoises ont intensifié ces derniers jours leur pression sur plusieurs secteurs d'activité, dont l'éducation et le numérique, entraînant un décrochage des valeurs concernées sur les principales places boursières chinoises.

Nous avons aussi "l'enjeu du résultat des grosses entreprises", en particulier aux États-Unis, et même si ceux-ci sont plutôt bons jusqu'à présent, "le marché peut aussi se montrer un peu prudent" en amont des publications des poids lourds de la tech américaine dans la soirée, selon lui.

De nombreux comptes de résultats sont attendus ce mardi après la clôture de Wall Street, dont ceux de trois géants du numérique, Apple, Alphabet, la maison mère de Google, et Microsoft.

Enfin, la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a débuté ce mardi et au terme de laquelle son président Jerome Powell doit s'exprimer mercredi, limitait aussi les ardeurs du marché.

Désormais, la Fed "dispose d'éléments permettant de justifier" un léger changement de ton, selon M. Baradez.

"Il y a plus d'enjeux pour cette réunion de la Fed que pour celle de la Banque centrale américaine (BCE)" la semaine dernière "parce que le cycle de reprise est plus avancé aux États-Unis, que les derniers indicateurs de prix y sont plutôt orientés à la hausse et qu'à un moment donné, la Fed va devoir clarifier un peu sa position sur les achats d'actifs", analyse-t-il.

Dans ce contexte, même les résultats exceptionnels du groupe LVMH, première capitalisation boursière du CAC 40, ne sont pas parvenus à tirer l'indice.

LVMH au plus haut

Le numéro un mondial du luxe a fini en repli de 0,56% à 669,60 euros. Il a vu son bénéfice net décuplé au premier semestre par rapport à celui de 2020 pour atteindre 5,3 milliards d'euros, une hausse de 62% par rapport à 2019, avant la pandémie de Covid-19.

Worldline dévisse

Le spécialiste français des paiements électroniques a plongé de 8,91% à 77,28 euros, en queue du CAC 40, après avoir publié une rentabilité (Ebitda) légèrement inférieure aux attentes. Son chiffre d'affaires est toutefois ressorti en hausse au second trimestre.

Dassault Systèmes récompensé

L'éditeur de logiciels a en revanche pris la tête du CAC 40 (+1,32% à 44,96 euros), porté par le relèvement de ses prévisions de chiffre d'affaires et de résultats pour l'exercice 2021.

Lagardère bondit

L'action du groupe, qui a réduit sa perte nette au premier semestre à 171 millions d'euros, une amélioration sensible par rapport à la même période l'an dernier (-422 millions d'euros), a été propulsée en tête du SBF 120 (+8,12% à 22,36 euros).

afp/rp