Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris cherchait une direction (-0,04%) mardi matin, reprenant son souffle au lendemain d'une forte progression tirée par les secteurs les plus sensibles au redémarrage de l'économie alors que le plan de relance américain doit être promulgué dans la semaine.

A 09H29 (08H29 GMT), l'indice Parisien s'érodait de 2,42 points à 5.900,57 points. La veille, il avait terminé en forte hausse de 2,08%, franchissant le seuil des 5.900 points pour la première fois depuis fin février 2020.

"La thématique du retour de l'inflation va rester centrale cette semaine encore. Après une pause, les anticipations d'inflation remontent aux Etats-Unis, avec des taux réels qui sont poussés à la hausse par des perspectives de croissance très forte", note Christopher Dembik, directeur associé chez Berenberg.

Après avoir atteint jusqu'à 1,62% en séance vendredi, le taux américain à dix ans, très surveillé, a terminé autour de 1,59% lundi. Il se détendait dans les premiers échanges ce mardi.

Le fait que "le rendement à dix ans (américain) soit redescendu hier de son plus haut en près de treize mois a aidé les indices actions à monter", commente pour sa part David Madden, un analyste de CMC Markets.

La perspective d'une relance très forte aux Etats-Unis, alors que la Chambre des représentants doit donner ce mardi son approbation finale à un plan d'aide de 1.900 milliards de dollars, a profité ces derniers jours en Bourse aux secteurs plus traditionnels - voyagistes, industrie, automobile - qui, pour beaucoup, ont été malmenés par la crise.

En revanche, l'attrait des valeurs technologiques, dont la valorisation est très dépendante d'un environnement de taux bas, a nettement pâli, en particulier aux Etats-Unis où l'indice Nasdaq est entré dans une zone de correction boursière.

Côté statistiques, les exportations allemandes ont progressé légèrement en janvier tout en restant encore sous leur niveau atteint avant la pandémie de Covid-19, tandis que le Brexit a fait chuter les échanges avec le Royaume-Uni.

En France, 320.200 emplois ont été détruits en 2020 dans le secteur privé, soit une baisse de 1,6%, avec un recul modéré de 0,1% au dernier trimestre, selon l'estimation définitive de l'Insee.

Le produit intérieur brut (PIB) français devrait en outre être "en légère hausse au 1er trimestre par rapport au trimestre précédent" mais le niveau d'activité rester inférieur de 5% à son niveau d'avant-crise en février et en mars, selon la Banque de France.

Pour 2021, la croissance de l'économie française sera "au moins égale à 5%", a estimé mardi son gouverneur, François Villeroy de Galhau, sur France Info.

Elis à la peine

Le groupe français de blanchisserie industrielle perdait 2,31% à 14,40 euros dans le sillage de la publication de ses résultats annuels.

Les bancaires s'essoufflent

Après avoir nettement progressé lundi, les valeurs bancaires marquaient le pas : Société Générale perdait 1,12% à 2,09 euros, BNP Paribas cédait 0,86% à 52,79 euros et Crédit Agricole reculait de 0,60% à 12,49 euros.

Fin de conflit entre Suez et Veolia ?

Le conseil d'administration de Suez (+1,01% à 17,98 euros) pourrait recevoir le PDG de Veolia (+0,70% à 23,00 euros) si certaines conditions étaient remplies, a précisé son président Philippe Varin dans un entretien au Figaro publié lundi, alors que Veolia a promis pour cette semaine une proposition de nature à sortir "par le haut" du conflit avec Suez.

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