Le groupe a annoncé mercredi s'attendre à pouvoir reprendre au deuxième semestre ses activités de forage dans le golfe du Mexique, ce qui lui était interdit depuis la catastrophe survenue le 20 avril 2010.

Le bénéfice net au coût de remplacement s'inscrit à 5,5 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) au premier trimestre, annonce BP dans un communiqué publié mercredi.

Hors exceptionnels, qui comprennent un vaste programme de ventes d'actifs, le résultat s'inscrit à 5,37 milliards de dollars, contre 5,7 milliards attendus par les analystes interrogés par Reuters.

Les cours du brut ont augmenté de 38% tandis que les marges de raffinage ont triplé sans que le pétrolier britannique puisse en profiter pleinement.

Comparée à la même période l'année dernière, la production a diminué de 11% en raison notamment de la cession de gisements rendue nécessaire par le coût de la marée noire, au titre de laquelle BP a dû provisionner 400 millions de dollars de plus que ce qu'il prévoyait, portant l'ardoise prévisible à 41,3 milliards de dollars.

Vers 13h50 GMT, BP gagnait 0,61% à 467,05 pence.

Les craintes des investisseurs sur le coût potentiel de la marée noire impliquent que la capitalisation de BP est bien inférieure à la valeur cumulée de ses actifs, ce qui a été souligné en tant qu'opportunité d'OPA.

Si les marchés tablent toujours sur un rebond du groupe, peu d'investisseurs sont prêts à parier sur un retour prochain au niveau d'avant la marée noire.

"Les obligations liées à l'incident Macondo vont pénaliser la croissance à court terme et empêcher une hausse du dividende tant que n'aura pas été réglée la question de la négligence grossière, ce qui est prévu en 2012", a commenté Richard Rose, chez Oriel Securities.

Tom Bergin, Nicolas Delame et Gregory Schwartz pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat