New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont un peu rebondi vendredi après un creux observé après la publication de solides données de l'emploi aux Etats-Unis, ce qui ne les empêche pas de finir la semaine dans le rouge pour la première fois depuis environ deux mois.

Les indices de Wall Street ont conclu quasi-stable: le Dow Jones a pris 0,07%, le Nasdaq 0,09% et le S&P 500 a gagné 0,18%. Cela n'a pas empêché les indices de briser leur série de neuf semaines de hausse consécutives. Sur la semaine, le Nasdaq est en repli de quelque 3%.

En Europe, Paris a perdu 0,40%, Londres, 0,43%, Francfort, 0,14%, des pertes bien plus faibles qu'en milieu de séance. Leurs indices terminent toutefois la semaine dans le rouge également. Et l'indice Eurostoxx 600 cède aussi du terrain (-0,54%), après sept semaines de hausse. A Zurich, le SMI a perdu 0,34%. Sur la semaine cependant, il gagne 0,4%.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt souverains se sont tendus. Le taux d'intérêt de l'emprunt à 10 ans des Etats-Unis a grimpé à 4,04% au lieu de à 3,99% la veille.

Principal événement de la semaine pour les investisseurs, le rapport sur l'emploi américain a montré que le marché du travail restait tendu avec 216.000 emplois créés, bien plus que les attentes des analystes, et un taux de chômage stable à 3,7%.

Des révisions à la baisse substantielles pour les embauches des mois précédents "atténuent quelque peu le chiffre global", a toutefois souligné Ben Ayers, économiste en chef de NationWide.

Les chiffres semblent valider le scénario d'un atterrissage en douceur de l'économie, même s'ils font craindre aux investisseurs un maintien des taux élevés plus longtemps. Mais dans le même temps, les investisseurs ont aussi observé le ralentissement du secteur des services aux Etats-Unis, selon l'indice d'activité dans les services ISM.

"Les marchés avaient commencé à s'attendre à six baisses de la Fed en 2024, ce qui est probablement exagéré du point de vue des données du marché de l'emploi", explique Florian Ielpo, responsable macro-économique de Lombard Odier AM.

Pour lui, "les investisseurs devraient voir dans cette situation une occasion de prendre des bénéfices sur leurs gains récents de novembre et décembre".

Dans la zone euro, l'inflation dans la zone euro est repartie à la hausse en décembre, à 2,9% sur un an, ce qui peut pousser la Banque centrale européenne à la prudence dans ses prochaines décisions, le chiffre restant encore nettement au-dessus de sa cible de 2%.

Sobriété sur les spiritueux ___

Les opérateurs ont fui les actions de groupes de spiritueux européens après que la Chine a déclaré avoir lancé une enquête antidumping sur les eaux-de-vie de vin, comme le cognac, importées de l'Union européenne, sur fond de tensions commerciales entre les deux puissances économiques.

Le titre de Rémy Cointreau, dont le cognac représente deux tiers des ventes, a chuté de 12% à Paris et Pernod Ricard de 3,57%. A Milan, Campari lâchait 1,01% et, à Londres, Diageo perdait 1,55%.

Peloton maillot à pois ___

Les titres du fabricant d'appareils de fitness connectés Peloton continuaient de connaître un franc succès avec son idée de partenariat avec TikTok pour lancer des plateformes video d'exercices. L'action s'est envolée de 9,62% après avoir déjà pris plus de 10% la veille.

Le pétrole rebondit ___

Les cours du pétrole ont rebondi, réchauffés par une réduction de l'offre libyenne et les craintes d'une extension du conflit entre le Hamas et Israël à d'autres pays, les opérateurs se couvrant avant le week-end.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a gagné 1,50%, pour clôturer à 78,76 dollars.

Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain, il a pris 2,24%, à 73,81 dollars.

L'euro cédait 0,05% face au dollar à 1,0940 dollar pour un euro.

Le bitcoin perdait 1,43% à 43.870 dollars.

afp/rp