Zurich (awp) - La Bourse suisse continuait à progresser vendredi à l'approche de la mi-journée, sans toutefois encore compenser les pertes subies la veille dans le sillage de l'inflation américaine, plus forte que prévu. La saison des résultats annuels connaîtra sa première grosse journée outre-Atlantique, les banques américaines étant au programme cet après-midi.

"Les données américaines publiées (jeudi) combinaient exactement ce que les investisseurs redoutaient: un rapport solide sur l'emploi et une inflation croissante. (...). Ces chiffres n'ont cependant pas douché les espoirs de baisse des taux" auprès des marchés, affirme Jochen Stanzl, chef analyste de CMC Markets.

En Chine, la déflation s'est poursuivie en décembre pour le troisième mois consécutif, à rebours des principales économies en proie à l'inflation. En France, le renchérissement a ralenti en 2023, se fixant à 4,9% en glissement annuel.

Le Royaume-Uni a vu son PIB progresser de 0,3% en novembre, à peine plus qu'escompté par les économistes, après une baisse similaire le mois précédent.

Vers 10h55, le Swiss Market Index (SMI) gagnait 0,58% à 11'218,70 points, le Swiss Leader Index (SLI) s'enrobait de 0,59% à 1773,15 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,60% à 14'622,48 points. Parmi les trente valeurs vedettes, seules Partners Group (-2,9%), Lonza (-0,6%), Straumann (-0,3%) et Sandoz (-0,1%) perdaient des plumes.

Partners Group buvait la tasse après la publication la veille au soir de l'état de sa masse sous gestion à fin décembre. Le spécialiste du capital-investissement a pâti d'un tassement de la demande clientèle, malgré une hausse de 3,7% de ses actifs l'année dernière. Dans le sillage de la publication de ces chiffres, Goldman Sachs a abaissé son objectif de cours tandis que Jefferies l'a relevé.

Après un départ dans le rouge vif, les valeurs du luxe Swatch (stable) et Richemont (+0,7%) retrouvaient le sourire. Jefferies, qui prédit une année difficile au secteur, a revu à la baisse les objectifs de cours respectifs des groupes biennois et genevois. Le concurrent britannique Burberry a raboté ses prévisions et dévissait à Londres.

SGS (+2,5%) caracolait toujours en tête. Le géant de l'inspection et de la certification a vu sa recommandation remontée à "equal weight" de "underweight" par Morgan Stanley. Kühne+Nagel et Geberit (+1,5% tous deux) complétaient le trio de tête sans nouvelle particulière.

Holcim (+1,5%) a réalisé trois acquisitions en Grèce, Espagne et au Royaume-Uni, des entreprises présentées comme un renfort dans le domaine de la durabilité.

UBS (+0,9%) propose la candidature de Gail Kelly au conseil d'administration, en remplacement de Dieter Wemmer qui ne se représente pas.

Novartis (+0,2%) aurait abandonné le projet de reprise de la biotech américaine Cytokinetics, spécialisée dans le traitement des maladies cardiaques, selon un article du Wall Street Journal publié jeudi. La multinationale rhénane se serait retirée officiellement il y a un ou deux jours. Roche ( porteur: +1,2% , bon: +1,1%) faisait clairement mieux.

Nestlé (+0,1%) va investir 100 millions de dollars afin d'étoffer les capacités de production de son usine de café de Tri An, dans le sud du Vietnam.

Sur le marché élargi, AMS (+2,1%) profitait d'un ajustement à la hausse de l'objectif de cours par Bernstein.

Swiss Steel (-1,8%) a tenu jeudi en soirée à rassurer les marchés quant au financement de son programme de restructuration, après la publication d'article faisant état de difficultés. Les opérations se déroulent comme prévu et le financement est garanti, a souligné l'aciériste lucernois.

Santhera s'envolait de 7,1%. Le laboratoire a obtenu au Royaume-Uni l'homologation pour le produit Amagree (vamorolone) dans l'indication contre la myopathie de Duchenne.

L'interdiction des dosettes de café en aluminium ne posera aucun problème à Aluflexpack (-0,2%), qui a affirmé dans un communiqué être satisfait de l'évolution du processus européen de réglementation des déchets d'emballages.

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