Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note négative lundi, au terme d'une séance en dents de scie. Le SMI, après un plongeon initial, s'est repris et a ensuite oscillé autour de l'équilibre avant de reperdre de l'élan en fin de séance. La guerre en Ukraine et les prix du pétrole, à nouveau en hausse, ont monopolisé l'attention.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée, après le net rebond de la semaine passée (Dow Jones +5,5%).

"Les échanges sont modérés en début d'action, le marché digérant le fort rebond de la semaine dernière, ainsi que la guerre persistante en Europe de l'Est et le début de la campagne de resserrement monétaire de la Fed", ont souligné les analystes de Schwab.

Sur le plan macro-économique, l'inflation pourrait s'accélérer aux Etats-Unis jusqu'au début de l'hiver, puis seulement commencer à ralentir. "Mon hypothèse de base est que nous atteindrons un pic d'inflation au début de l'hiver", a déclaré à des journalistes le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, en marge de la conférence annuelle de la National Association for Business Economics (NABE).

En Suisse, la Banque nationale suisse (BNS) fera le point jeudi sur sa politique monétaire. Les experts ne prévoient pas de surprise.

Le SMI a terminé en recul de 0,11% à 12'171,28 points, avec un plus bas à 12'110,59 et un plus haut à 12'202,29 points. Le SLI et le SPI ont fini quasiment à l'équilibre (-0,01%) à respectivement 1929,87 et 15'540,89 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 20 ont progressé et 10 reculé.

Richemont (-2,1%) a écopé de la lanterne rouge, derrière Sika (-1,15) et Givaudan et Logitech (chacun -0,9%). La porteur Swatch (-0,8) a aussi perdu du terrain.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-0,5%) et Novartis (-0,2%) ont freiné l'indice, alors que Roche (+0,2%) l'a modérément soutenu. Critiqué pour avoir maintenu partiellement son activité en Russie, le géant de l'alimentaire a insisté dimanche sur le fait d'avoir fortement réduit ses activités dans ce pays touché par les sanctions internationales suite à l'invasion de l'Ukraine.

Côté gagnants, UBS (+1,3%) précède Swisscom et Swiss Life (chacun +1,1%) et Straumann, Schindler et Lonza (chacun +0,8%) au classement. Le chimiste bâlois a signé un contrat de production avec le suédois Oasmia pour son médicament Cantrixil, actuellement en cours d'études cliniques. Aucun détail financier n'a été divulgué.

Julius Bär (+0,6%) a admis entretenir des relations d'affaires avec des ressortissants touchés par les sanctions prises par les pays occidentaux et leurs alliés après l'invasion de l'Ukraine. La banque affirme cependant que son exposition à la Russie n'est pas significative.

Credit Suisse (+0,03%) s'apprête à prendre congé de trois membres de son comité du risque, dont le numéro deux du conseil d'administration, Severin Schwan, accessoirement patron de Roche.

Partners Group (+0,7%) a cédé un peu de terrain à la veille de la publication de ses résultats. Les analystes tablent sur un bénéfice net de 1,3 milliard de francs suisses et s'attendent à une augmentation du dividende.

Sur le marché élargi, Bachem (-5,4%) a encore nettement reculé malgré les bons résultats publiés vendredi.

DKSH (-1,2%) a conclu un partenariat exclusif avec CFF Gmbh & Co. KG, fournisseur allemand de fibres naturelles renouvelables, afin de prendre en charge la distribution d'ingrédients alimentaires de haute qualité en Suisse.

Mobimo (stable) prévoit de mener une augmentation de capital autorisé allant jusqu'à 10% de son capital-actions, afin de collecter des fonds permettant la croissance de l'entreprise.

Relief Therapeutics (+2,2%) a déposé auprès du gendarme de la Bourse américaine (SEC) une demande d'amendement à son projet de cotation secondaire (ADR) sur l'indice Nasdaq.

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